ART | EXPO

La réalité viscérale

05 Mai - 08 Juil 2018
Vernissage le 05 Mai 2018

L’exposition « La réalité viscérale » aux Bains-Douches, à Alençon, réunit les œuvres de quatre artistes contemporains, Mélissa Boucher, Corentin Canesson, Camila Oliveira Fairclough et Mirak Jamal, et celles de Sarah Pucci. Des peintures, photographies et objets qui témoignent d’un art issu autant des tripes que de l’intellect.

L’exposition « La réalité viscérale » aux Bains-Douches, à Alençon, rassemble les peintures et les photographies des jeunes artistes contemporains Mélissa Boucher, Corentin Canesson, Camila Oliveira Fairclough et Mirak Jamal et les objets de Sarah Pucci.

Quand l’art reflète la réalité viscérale

Les peintures de Corentin Canesson, Camila Oliveira Fairclough et Mirak Jamal, les photographies de Mélissa Boucher et les pièces garnies de bijoux de Sarah Pucci représentent toutes à leur manière l’aspect viscéral de la réalité. Elles ont été réunies par la critique d’art et commissaire d’exposition Ana Mendoza Aldana autour de l’idée que « la réalité des choses est peut-être moins dichotomique qu’on pourrait le croire » et que les œuvres d’art peuvent éclore autant des tripes que de l’esprit.

« La réalité viscérale » : des peintures de Corentin Canesson…

La pratique picturale de Corentin Canesson se développe autant dans la figuration que dans l’abstraction, mais toujours guidée par le plaisir de l’acte de peindre. Un plaisir qui ne contredit pas la rigueur des protocoles et de la logique sérielle qu’il suit. L’humour n’est pas non plus étranger à son univers, comme le prouve le tableau Les couilles d’Adam #59, tiré d’une série mettant en scène l’appendice sexuel tel un objet autonome, dans des compositions entremêlant texte et couleurs vives dans une certaine sauvagerie.

… aux pièces ornées de bijoux de Sarah Pucci

Le tableau intitulé Questions de Camilla Oliveira Fairclough s’inscrit dans une pratique usant de signes linguistiques, typographiques et arithmétiques comme d’autant de symboles d’un nouveau langage à déchiffrer. De minutieux et précieux objets ornés de bijoux ont été réalisés au long de la deuxième moitié du XXe siècle par Sarah Pucci et régulièrement envoyés à sa fille, l’artiste Dorothy Iannone. Fruits d’une pratique quotidienne passionnée, ces pièces aussi belles qu’étranges brillent de l’intensité des sentiments maternels.

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