L’exposition « Full Circle » à la galerie Sultana, à Paris, présente de nouvelles peintures de Mirak Jamal dans lesquelles la notion de récit, d’histoire(s) tient une place importante.
« Full Circle » : un processus créatif fermé sur lui-même
Le titre de l’exposition, « Full Circle » (Cercle complet) évoque la pratique de Mirak Jamal : marquée par une grande variété de matériaux et d’approches techniques et stylistiques, celle-ci se révèle à la fois ouverte sur tous les possibles et fermée sur elle-même dans sa tentative de tout englober. Ainsi, les nouvelles peintures de l’artiste irano-canadien ont pour la première fois recours à la peinture à l’huile, associée à une multitude d’autres médiums comme la laque, l’acrylique, le transfert d’image photographique, la peinture aérosol formant des halos, la superposition d’aplats de couleurs ou encore des gribouillages contrôlés.
Mirak Jamal, une œuvre porteuse de récits
Le processus créatif de Mirak Jamal est ainsi dicté par un mouvement circulaire qui fait de son déroulement son résultat lui-même et qui semble porter un questionnement : où commencer ? où terminer ? Cette caractéristique trouve des échos formels dans certains tableaux comme Follow The Rounds où apparaissent des roues dentées ou encore Birdman II, où le corps d’un personnage est figuré par la photographie collée d’une chaîne de bicyclette. L’image du circuit fermé se retrouve également dans Echo Chamber, Inside my Head, où la tête de l’artiste est représentée comme un microcosme autonome.
Entre peinture et dessin, les œuvres de Mirak Jamal sont porteuses de récits. À travers des figures d’apparence hybride, entre l’humain, l’animal et la machine, impliquées dans des actions et des contextes qui semblent à la fois pleins de possibilités et de contradictions, se lisent une histoire personnelle marquée par l’errance, mais aussi les multiples histoires des hommes.