Communiqué de presse
Aline Caillet, Nicolas Thély, Paul Bouffartigue, Didier Eribon
Minimum 2. N°31. Trahir sa classe sociale?
Mardi 11 janvier 2011 Ã 19h30
Minimum 2 est une production de l’Ecole nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy dans le cadre de la Plateforme expérimentale de Sylvie Blocher, avec la participation d’Aline Caillet et de Nicolas Thély.
Les notions d’émancipation et d’ascension sociale et leurs envers, celles de reproduction et d’hérédité, sont indissolublement liées à une analyse des sociétés fondées sur la notion de classe sociale comme élément structurant.
La théorie de la «fin des classes sociales» semblait s’être imposée au cours des années 1980-1990. Elle est désormais contestée. Certains évoquent même un retour des classes sociales, et les manifestants de l’automne 2010 plébiscitent un slogan comme «je lutte des classes»…
Mais que signifie un tel «retour» — et le déterminisme qu’il semble impliquer — du point de vue de nos trajectoires individuelles? Comment comprendre un tel retour dans une société libérale qui entend prôner la liberté individuelle? Sommes-nous voués à la reproduction sociale ou peut-on échapper à notre classe sociale? Lui échapper, est-ce la trahir?
Paul Bouffartigue est sociologue, Directeur de recherche au CNRS. Il a dirigé Le Retour des classes sociales: inégalités, dominations, conflits (éditions la Dispute, 2004), et co-dirigé, avec Sophie Béroud, Quand le travail se précarise. Quelles résistances collectives? (éditions la Dispute, 2009). Ses travaux portent sur les transformations du travail, des classes sociales et de la conflictualité sociale.
Didier Eribon est professeur à l’université d’Amiens. Il est l’auteur de Réflexions sur la question gay (Fayard, 1999), Une morale du minoritaire (Fayard, 2001), D’une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française (Leo Scheer, 2007). Son dernier livre, Retour à Reims, est paru chez Fayard en 2009.