L’exposition « Old World Painting » à la galerie AL/MA, à Montpellier dévoile de nouvelles peintures de l’artiste australien Miles Hall chez qui la dimension physique de la peinture joue un rôle central.
« Old World Painting » : la question de l’héritage en peinture
Le titre de l’exposition, « Old World Painting » (Peinture de l’ancien monde) renvoie à la dualité qui traverse l’ensemble de l’œuvre de Miles Hall, entre passé et modernité. La question de l’héritage en peinture, particulièrement complexe dans le cas d’un artiste australien, domine la pratique de Miles Hall et nourrit son inspiration et son geste.
Miles Hall, une œuvre entre passé et modernité
Les nouvelles œuvres de Miles Hall ont été réalisées sur une toile de lin avec une peinture à l’huile à base de pigments minéraux et résultent d’un protocole identique d’un tableau à l’autre. Chacun d’entre eux est monochrome et offre une composition qui divise la toile en deux parties, verticalement ou horizontalement, la peinture couvrant quasiment entièrement l’une d’elles et seulement partiellement l’autre, par des coups de pinceaux et brossages qui laissent entrevoir sous les fines couches d’huile la blancheur de la toile et sa trame.
Miles Hall met l’accent sur la matérialité de la peinture
Chaque tableau utilise une couleur issue de la palette d’une figure majeure de la Renaissance italienne, Piero della Francesca, qui peignit notamment les célèbres fresques de la Basilique San Francesco à Arezzo. A travers cette citation, Miles Hall met l’accent sur la matérialité de la peinture : plus que son sujet, c’est l’œuvre en tant qu’objet qui importe, dans sa dimension visuelle et tactile.