La galerie Magda Danysz expose les œuvres en noir et blanc de l’artiste américain Mike Giant. Le dessinateur est à mi-chemin du graphe et du tatouage. Deux techniques qui ne sont pas si distantes l’une de l’autre, chacune témoignant du besoin de laisser une trace, comme une empreinte d’immortalité. La technique ancestrale du tatouage oscille entre esthétique, spiritualité, ou encore les horreurs de la guerre.
Mais Mike Giant est loin du ka-tzetnik, ou du tatouage nazi, loin aussi du tatouage tribal océanien. Il est au contraire très attentif à l’esthétique du dessin qu’il travaille à partir des clichés du tatouages contemporains. Roses, aigles, cœurs et femmes aux anatomies irréelles sont autant d’éléments récurrents des dessins de Mike Giant.
Les clichés de tatouages, qui sont généralement l’apanage des camionneurs ou des pin-up, sont traités par l’artiste de façon à dépasser leur apparente vulgarité. Non sans humour, il détourne ces images à la fois très érotiques et clairement esthétiques. Une ligne noire, dur et fine, souligne la sensualité du dessin et laisse toute sa place au sujet, aux formes pleines, et à l’esthétique rock’n roll.
Les dessins, qui racontent des histoires, sont chargés de culture et d’humanité. Et, en tant que tatouages, ils portent les traces de traditions spirituelles ancestrales. Nombreux sont les attributs chrétiens (croix, vierges, etc.), ou les éléments funèbres, étranges et dérangeants. Mike Giant mêle l’horreur à la beauté de femmes fantastiques, la douceur à l’agressivité.
Mike Giant explore une technique ancestrale qu’il présente sur des toiles, renversant les conventions en présentant un art populaire dans une galerie d’art.
Mike Giant
— Sans titre, 2006. Encre sur papier. 60 x 42 cm.
— Sans titre, 2006. Encre sur papier. 60 x 42 cm.
— Sans titre, 2006. Encre sur papier. 60 x 42 cm.
— Sans titre, 2006. Encre sur papier. 60 x 42 cm.
— Sans titre, 2006. Encre sur papier. 60 x 42 cm.
— Sans titre, 2006. Encre sur papier. 60 x 42 cm.