ART | EXPO

Migrant Poetry

17 Jan - 28 Mar 2015
Vernissage le 16 Jan 2015

Babi Badalov explore les limites du langage et s’intéresse à la manière dont celui-ci peut nous isoler des individus avec lesquels nous ne partageons pas la même langue, alors même que la fonction première du langage est de permettre la communication. Par ce biais, il aborde des questions géopolitiques très actuelles qui font écho à ses propres expériences.

Babi Badalov
Migrant Poetry

Présenté pour la première fois à Nice, Babi Badalov est un voyageur, un nomade forcé d’Azerbaïdjan. Réfugié politique en France depuis 2011, Babi Badalov construit un univers poétique, puisant à la fois dans ses souvenirs personnels et des questions sociétales: peinture, poésie, performance et dessins se mêlent dans des installations qui questionnent le sens, le signifiant et la norme dans nos sociétés contemporaines.

Sa «poésie visuelle» apparaît également sous la forme de carnets de dessins et de collages, combinant des recherches artistiques et linguistiques et commentant la manipulation des images par les médias.

«Lettres, mots, dessins, photos, tissus, sacs, T-shirts, chaussures, papiers, cartons, murs, détritus, objets perdus ou jetés, puis glanés dans la rue par l’artiste, Babi Badalov transforme tout en matériau artistique, surtout lorsqu’il est pauvre dans sa valeur d’usage. Lettre, mot, phrase, image, tout est déconstruit, libéré de la contrainte de la norme, de la logique convenue. Signifiants et signifiés sont amplifiés, séparés, déliés pour acquérir une autre forme, un sens nouveau ouvert à une multitude d’interprétations pour muter vers une poésie très personnelle et très politique à la fois, ce qu’il appelle «Poésie visuelle».

Contrepèteries, jeux de mots basculent les conventions, moquent les grands noms et les phrases toutes faites. Même les acquis des quatre années de formation au collège artistique de Bakou volent en éclats. Les langues, la structure des signes, les alphabets, les sujets personnels et politiques, la mort de sa mère, la nostalgie du village de Lerik, l’histoire de l’art, sa détention au Royaume-Uni, son identité sexuelle, son image et celle des autres, les abus et les dérives du pouvoir sur toute la planète. Tout se confond, tout est déhiérarchisé. Une confusion des langages, un brouillage des frontières, une déliquescence des systèmes qu’il provoque pour questionner la vraie signification de la rigueur de la norme.» (Mireille Besnard)

Cette exposition, réalisée en partenariat avec la galerie Gandy (Bratislava), fera l’objet de la publication d’un catalogue courant 2015 (production de la galerie Gandy et des éditions Balléor).

Vernissage

Vendredi 16 janvier 2015 à 18h

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