L’exposition « Toiles et papiers » à la Maison nationale des artistes, à Nogent-sur-Marne, revient sur la carrière du peintre-poète Michel Vray à travers des dessins, peintures, Å“uvres à l’encre de Chine et livres sur la poésie illustrés. Le titre de l’exposition « Toiles et papiers » suggère la dualité de l’Å“uvre de Michel Vray qui préfère se définir poète plutôt qu’artiste, le premier terme qualifiant selon lui non pas une fonction, mais un état.
Toiles et papiers de Michel Vray
Une définition qui se justifie d’autant plus que Michel Vray partage sa pratique entre la peinture et l’écriture. S’il considère ces deux champs créatifs comme clairement distincts, son travail se réalise dans un constant aller-retour entre les deux disciplines. Au-delà de son propre travail d’écrivain, Michel Vray est également « éditeur de poètes non publiés ». S’ouvre alors, parfois, un échange créatif entre l’oeuvre de l’autre et la sienne, pour parvenir à un objet qui porte sa marque, tout en correspondant au résultat que l’auteur avait, consciemment ou non, en tête.
Michel Vray, entre peinture et écriture
L’exposition, rassemblant à la fois des peintures, des dessins, des encres de Chine et livres sur la poésie illustrés, retrace les différentes phases de la pratique de Michel Vray et son parcours, de ses toutes premières réalisations à ses plus récentes. On suit ainsi l’évolution de sa peinture, discipline étudiée à l’institution artistique parisienne qu’est l’Académie de la Grande Chaumière entre 1966 et 1968, de ses copies de toiles de maîtres à la peinture à l’huile dès l’âge de quatorze ans, suivies d’oeuvres figuratives dont il se détache progressivement pour parvenir à l’évocation plus libre de l’abstraction.