L’exposition « Circle Paintings » à la galerie Xippas, à Paris, dévoile de nouvelles peintures à travers lesquelles Michael Scott propose une nouvelle lecture de ses premières œuvres, réalisées dans les années 1980.
Michael Scott poursuit sa série des Circle Paintings
L’exposition reprend pour titre celui de la série de peintures entamée par Michael Scott dans les années 1980 : les Circle Paintings (Peintures en cercle) sont des peintures composées de cercles concentriques, quasi-identiques les unes aux autres et seulement désignées par leur numéro. Dans le contexte de leur première création, ils s’inscrivaient dans la continuité voie d’autres peintres tels que Peter Halley et Olivier Mosset, en réaction au néo-expressionnisme qui était alors en vogue à New York.
A l’opposé de la peinture néo-expressionniste, les Circle Paintings de Michael Scott, par leur rejet revendiqué du style, de la maîtrise technique, de la représentation d’un sujet externe et même de l’originalité, affirmaient comme centrale l’idée en peinture. En poursuivant aujourd’hui la série des Circle Paintings, Michael Scott revisite ces premiers travaux et leur donne une nouvelle direction.
Les Circle Paintings, peintures abstraites radicales en réaction au néo-expressionnisme
Certains aspects des Circle Paintings des années 1980 se retrouvent dans ceux réalisés en 2018 par Michael Scott. Ainsi, le puissant effet visuel généré par la réunion de plusieurs de ces peintures demeurent encore aujourd’hui un des ressorts de l’exposition. Par ailleurs, on reconnaît dans le choix d’accrochage, qui montre l’interchangeabilité des différentes peintures, la méfiance envers la notion d’originalité qui était un des moteurs des peintures d’alors.
Les nouvelles Circle Paintings offrent en revanche, à travers leurs multiples formats et cadrages et l’ajout de la couleur, une tonalité beaucoup moins austères plus ouverte et vivante, que les premières de la série. Enfin, réalisées à la peinture émail sur panneaux d’aluminium, elles s’éloignent de la peinture pure pour se rapprocher de la sculpture ou de l’objet, affirmant ainsi une plus forte présence.