Michael Brown

Michael Brown
Michael Brown

Yvon Lambert Paris présente la première exposition personnelle de Michael Brown en Europe. L’artiste américain (né en 1982) présentera ses nouvelles oeuvres en parallèle à l’exposition de Ian Wallace.

Michael Brown aime réinventer. Les excès de la société de consommation du monde occidental sont au coeur du travail de l’artiste. Les installations de Michael Brown présentent en apparence des objets usuels, qu’il va subtilement transformer ou simplement associer.

Ses oeuvres conceptuelles prennent ici la forme de plusieurs éléments tels que des chaises de jardin, des canettes d’aluminium, des miroirs en acier, ainsi que des images pornographiques. Le travail de transformation des objets de l’artiste est influencé par le ready-made de Duchamp et l’Art minimal.

Pour cette exposition, Michael Brown choisit d’utiliser ses ouvrages préférés de la littérature américaine, ces ouvrages sont alors déchiquetés, pressés, puis séchés. L’artiste imprime ensuite sur ces nouveaux supports papier des images pornographiques, créant ainsi un basculement vers une imagerie immédiate et triviale.

Michael Brown crée des images brutales, où le livre devient uniquement un support à la pornographie. Grâce à cette transformation l’artiste met en lumière certaines actions égoïstes liées à notre société moderne, telles que la consommation à outrance et le plaisir. Michael Brown utilise des chaises de jardin en aluminium, le design classique de ces objets peu couteux lui rappelle les loisirs des petites villes américaines. Il en conserve le cadre en métal et recrée les sangles de l’assise et du dossier en aluminium découpé.

Ces installations de chaises de jardin modifiées ici entourées de canettes polies nous renvoient également aux promesses d’accès aux plaisirs de notre société moderne. Les miroirs en acier inoxydables de l’exposition ont été fabriqués à la main et polis jusqu’à les rendre réfléchissants. L’acier est artificiellement brisé par endroit par Brown de manière à évoquer des fissures dans un miroir. En utilisant des matériaux industriels non biodégradables, l’artiste critique nos habitudes de consommation outrancière et l’épuisement grandissant de nos ressources naturelles.