L’exposition « Trocknen lassen », à la galerie parisienne Nathalie Obadia, présente des œuvres récentes du sculpteur Meuser un des principaux artistes minimalistes allemands.
« Trocknen lassen » : de nouvelles sculptures de Meuser
Les dernières sculptures de Meuser s’inscrivent dans une démarche fondée sur la collecte d’objets métalliques dans des décharges autour de Düsseldorf et de Karlsruhe. Ces éléments sont ensuite transformés par la déformation de certaines parties et leur recouvrement par de la peinture. Par ces procédés, l’artiste génère parfois des effets de trompe-l’œil.
L’exposition « Trocknen lassen » (Laisser sécher) dévoile de nouvelles pièces en acier peintes à l’huile dont le traitement opéré par Meuser trouble notre perception de l’état d’origine de leurs matériaux. Ainsi la sculpture intitulée Zitrusbeule est-elle enduite d’une peinture jaune éclatante, une autre est recouverte d’un pourpre passé, tandis que celle intitulée Handtasche (Hermes), bien que recouverte d’une teinte grise proche de celle de l’acier, évoque par sa forme le sac à main que suggère son titre.
Meuser dépasse le cadre de l’art minimal
Posées au sol ou accrochées aux murs blancs, les sculptures massives de Meuser semblent à la fois être intégrées dans l’architecture de la galerie et former une sorte de vaste composition d’éléments flottant dans l’air, comme en mouvement autour de nous. Ambigües par leurs formes, leurs couleurs, leur matière, elles génèrent une tension sous-jacente.
Ces récentes réalisations de Meuser s’inscrivent dans la lignée de sa recherche née sous l’influence du constructivisme russe et du minimalisme américain, et poursuivent ses réflexions autour de ces mouvements. Cependant, les multiples nuances qui renforcent leur plasticité et les animent, à travers les jeux de transparence, de textures, d’ombres et de lumières, les propulsent au delà de l’art minimal.