Mathieu Kleyebe Abonnenc, dont le travail est représenté par la galerie Marcelle Alix, est né en 1977 et vit à Paris.
Influencé par la pensée de la créolisation, il développe son oeuvre autour des notions de mémoire collective et individuelle. Depuis deux ans, il s’est investi dans une recherche prenant comme point de départ l’oeuvre cinématographique militante de Sarah Maldoror dans le contexte des mouvements de libération en Afrique lusophone.
Son projet A la recherche d’Awa, récompensé par le prix Meurice, est un long-métrage qui reprend les scripts originaux d’un film perdu, intitulé Des fusils pour Banta et tourné en 1970 par la réalisatrice Sarah Maldoror en Guinée-Bissau. Le film revient sur les différents récits et idéaux d’une période mouvementée — qui correspond à la fin des luttes de libération en Afrique, à l’échec américain au Vietnam et au durcissement de la Guerre Froide — tout en les confrontant aux terribles changements économiques et politiques survenus en Afrique au tournant du XXIe siècle.
Le jury du Prix Meurice réunissait cette année Jean-Charles de Castelbajac, parrain du prix; Montse Aguer, directrice du Centre d’Etudes Daliniennes; Renaud Auguste-Dormeuil, artiste et lauréat 2009/2010; Colette Barbier, directrice de la Fondation d’entreprise Ricard; Philippe Dagen, écrivain et professeur à Paris I; Jennifer Flay, directeur général de la FIAC; Marta Gili, directrice du Jeu de Paume; Henri Loyrette, président-directeur du Louvre; Maryvonne Pinault, collectionneur; Marc-Olivier Wahler, directeur du Palais de Tokyo et enfin Franka Holtmann, directeur général de l’Hôtel Le Meurice.
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— Critique d’une exposition de Mathieu K. Abonnenc