L’exposition « Le pinceau ivre » à l’Institut du monde arabe, à Paris, présente à travers peintures, dessins et collages l’œuvre unique de Lassaâd Metoui, entre art et calligraphie, passé et présent, Orient et Occident.
« Le pinceau ivre » : l’œuvre pleine d’ivresse poétique de Lassaâd Metoui
Pour la carte blanche qui lui est offerte par l’Institut du monde arabe, l’artiste franco-tunisien Lassaâd Metoui, rassemble cent trente-cinq œuvres récentes qui reflètent sa pratique singulière conjuguant art et calligraphie. Riche d’une formation précoce à cette discipline traditionnelle, Lassaâd Metoui a en effet su l’intégrer dans une démarche plastique et la faire évoluer vers un art à la fois moderne et transculturel.
Lassaâd Metoui, le peintre-calligraphe
Le titre de l’exposition « Le pinceau ivre » est représentatif de la tonalité générale de l’œuvre de Lassaâd Metoui, toujours portée par une certaine « ivresse poétique » et par une allégresse qui se traduit sur la toile ou sur le papier par de vifs tracés pleins de mouvement, une explosion de couleurs vives et de larges espaces blancs comme autant de zones de lumière et de respiration.
Une œuvre mêlant calligraphie traditionnelle et peinture moderne, Orient et Occident
Divisé en quatre parties intitulées « L’œil écoute », « La Genèse des formes », « La Passion de l’esthétisme » et « L’Aventure du geste », le parcours rend compte d’une œuvre qui mêle la calligraphie arabo-musulmane traditionnelle, l’art d’Extrême-Orient, en particulier japonais, les motifs primitifs, symboles de vie comme les feuilles et les fleurs, et la peinture occidentale, qu’elle soit figurative ou allusive comme celle d’Eugène Delacroix, Henri Matisse, Paul Klee, Pablo Picasso et Alberto Giacometti, ou abstraite comme celle de Hans Hartung et Pierre Soulages.