Communiqué de presse
Els Opsomer, Koen Van Den Broek, Carla Arocha et Stéphane Schraenen, Wesley Meuris
Metamorphosis III
Le LAC, en collaboration avec l’association Flamande Phidias et Christa Vivey, commissaire de l’exposition, propose le troisième volet de Metmorphosis, qui accueille Els Opsomer, Koen Van Den Broek, Carla Arocha et Stéphane Schraenen, Wesley Meuris.
Els Opsomer parcourt le monde en collectionnant une multitude d’images qu’elle utilise pour créer ses «archives urbaines», un processus ouvert en expansion constante.
Les photographies d’Els Opsomer sont des fragments ordinaires de la réalité urbaine, des éléments dont nous ne nous soucions plus. Ce sont des instantanés en marge d’un monde mutant que nous ne remarquons plus. De ce point de vue, ses observations ont certaines ressemblances avec des phénomènes définis par l’anthropologue Marc Augé, les «non-lieux»: des endroits caractérisés par leur usage unique, empreints d’un haut degré d’anonymat. Par exemple des parkings, autoroutes, motels, aéroports, etc. Ces non-lieux dénient la particularité d’une ville, tout en contribuant à l’uniformisation de toutes les villes. Le phénomène des villes interchangeables conduit à ce que Rem Koolhaas a nommé «The Generic City» (la Cité Générique).
Les peintures de Koen Van Den Broek examinent notre expérience du paysage du plus près au plus loin, du plein aux vastes étendues vides. Sa peinture est un mélange de sensualité abstraite et de figuration précise. Koen Van den Broek nous invite à embarquer en voiture sur une autoroute vide des USA ou dans un village désert et enneigé d’Europe avant de tourner au coin d’une rue dans une ville anonyme.
Cette peinture sans concession pousse le regard à se focaliser sur un détail dont on reconnaît assez rapidement la provenance. La plupart des éléments sont organiques (le ciel, les nuages, la terre) mais un viaduc ou une route peuvent constituer des éléments forts de la composition. Paradoxalement, cette peinture confronte l’absence à la présence, les images colorées à la désolation. Tout ceci évoque l’humanité.
Le travail de Carla Arocha et de Stephane Schraenen crée une sensation profonde de désorientation avec une grande précision. Leur utilisation de l’abstrait, leur technique photographique et l’utilisation de divers matériaux sont orchestrées dans l’espace de telle manière que le visiteur est confronté à ses propres attentes, à sa propre spéculation, questionnant ainsi nos propres croyances.
Dans son travail, Wesley Meuris combine l’interaction entre l’architecture et notre comportement conditionné. Il remet en question les conventions actuelles et l’approche automatique que nous avons face à des espaces architecturaux standardisés.
Depuis 2004, Meuris a développé un système de classification. Les cages dans les zoos sont créées en accord avec les besoins et la qualité de vie de chaque espèce, afin que celles-ci puissent survivre en milieu artificiel. Meuris utilise les critères suivants : la nature et les caractéristiques de chaque animal, la taille et les caractéristiques de la cage (eau, sols), les conditions climatiques (température, humidité), les soins et les habitudes alimentaires, et le «relationnel» entre la cage et le public.
Ceci a donné naissance à une série de dessins, sculptures et installations ressemblant à des constructions architecturales visuelles, formant un catalogue de diverses espèces animales.
Dès lors, qui est regardé : l’animal ou le visiteur ?