Rajak Ohanian
Métamorphoses II
La Galerie Laurent Godin présente une nouvelle exposition de Rajak Ohanian «Métamorphoses II». Ce nouvel ensemble a été réalisé dans les Cévennes entre 2007 et 2009.
«Le regard récapitule donc ce qu’il voit: des rocs, de l’eau, des fougères, des branches, des fleurs, et il ne trouve aucune satisfaction dans ces mots-là pour la raison que la part du connu ainsi nommée lui paraît insignifiante par rapport à celle qui, devant lui, reste dans le silence.» Bernard Noël
En 2004, Richard Crevier, auteur et critique d’art, fidèle compagnon de route de Rajak, faisait preuve d’un sens de l’anticipation aigu, percevant la direction vers laquelle le travail de Rajak tendait… et ce à quoi il est parvenu avec «Métamorphoses II».
«Notre époque engendre encore d’authentiques aventuriers, des hommes qui organisent leur vie autour de l’avenir de l’oeuvre qui tire en avant le présent tout en imprégnant celui-ci de cette forme toujours agissante du passé que l’on appelle l’expérience. Rajak Ohanian est un de ceux-là .
Bien que développant une activité photographique depuis plus de cinquante ans, le travail de Rajak Ohanian reste surtout connu dans les milieux du théâtre, du jazz et de la littérature… Dans le monde de la photographie, son nom résonne toutefois à travers ses travaux réalisés dans les années soixante et soixante-dix: Les Gitans (58/67), l’Algérie (74/83), Londres (62), mais aussi par les nombreux portraits d’écrivains, peintres, jazzmen, gens de théâtre… Autant d’univers et de personnalités qu’il a accompagnés, fréquentés et photographiés, surtout par goût de l’échange et de la rencontre.
Depuis ses premiers travaux, Rajak Ohanian ne cesse d’aller de plus en plus vers une photographie abstraite: Chicago (87), Métamorphoses I (91), Portrait de l’Esprit de la forêt (93) qui fonctionnent pratiquement et théoriquement comme un tableau: l’image s’ordonne autour d’axes qui en structurent l’espace, les «événements» deviennent des occurrences permutables, des rythmes visuels se mettent en place le long de chaînes de déplacement extrêmement bien agencées, le spectateur se trouve devant une oeuvre plastique authentique et autonome dans laquelle l’image est devenue matériau formel.» Richard Crevier (2004)
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Moïra Dalant sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Métamorphoses II