Métacités

Communiqué de presse
Miguel Chevalier
Métacités

Métacités est un ensemble de villes digitales qui dépassent et englobent les mégalopoles de l’ère industrielle connue jusqu’alors. Faits d’espaces et de relations multiples, ces nouveaux types d’agglomérations urbaines se développent de façon matricielle sous forme de polyèdres élastiques et diversifiés. Sans centre, avec une production multiface en perpétuelle transformation, de telles méta-villes virtuelles génèrent un cadre de relations hétérogène, mettant en œuvre des combinatoires dynamiques et des dispositifs propres aux combinaisons d’informations simultanées.
Dès lors, la cité n’existe plus sous une forme géographique fixe et déterminée, prise à un seul moment de son évolution. Car, en raison de ses systèmes de croissances rapides et incertains, les métacités deviennent le lieu d’interactions entre leur territoires et d’autres lieux pluriels. C’est pourquoi, un tel télescopage de rencontres et d’intersections génèrent une grande variété de combinaison possible, comme un éventail de transparences et de réseaux dans la ville. Hyper lieu, lieu dans les lieux, kaléidoscope de visions, de flux et de pratiques locales, ces métacités seraient-elles les utopies du XXI siècle?

Car dans ce passage «d’une culture des objets et des stabilités à une culture des flux et des instabilités»*, les métacités nous disséminent, nous délocalisent et substituent peu à peu un immense rhizome à l’arbre généalogique de nos racines. Le monde des réseaux est désormais une toile, faite de nos projections comme de nos rêves. * Christine Buci-Glucksmann
L’exposition à la galerie Suzanne Tarasieve n’est pas sans rappeler l’univers créé et développé aux frontières de la ville virtuelle et de l’urbanité dans une série d’œuvres antérieures de Miguel Chevalier: cité radieuse 92 Aller/retour-Tokyo/kyoto 94, Périphérie 98, Mémoire & Mutations, Beyrouth 99, Metapolis, Monterrey 2002. Métacités présentera 3 nouvelles œuvres réalisées en plexiglas et films holographiques qui créeront des irisations différentes selon les heures de la journée et selon le déplacement des visiteurs.
Une installation Flux & reflux binaire sera projeté du rez-de-chaussée au sous-sol, c’est une vague virtuelle constituée de zéro et de 1 avec la musique de Atau Tanaka. Zéro et 1 sont la représentation symbolique des deux états logiques de l’intimité du fonctionnement de la machine ordinateur, c’est-à-dire les zéros et les 1 par milliard qui gèrent l’infinité des données représentatives. Ils trament notre environnement: depuis notre quotidien jusqu’aux cours boursiers en passant par tous les réseaux de transmissions et télécommunications qui contrôlent les images, le son et l’information.