Communiqué de presse
Jean-Luc Chapin
Mérignac la ville élargie
«Mérignac la ville élargie»
«Mérignac comme vous ne l’avez jamais vu». C’est un peu ce que nous propose Jean-Luc Chapin dans l’exposition «Mérignac la ville élargie» à découvrir du 4 mars au 24 avril à la Vieille Eglise.
Pendant plusieurs mois, Jean-Luc Chapin est resté en résidence dans la ville. Ce travail de recherche entièrement consacré à Mérignac est inédit. Confier ces traversées de ville à un photographe dont la formation initiale est tournée vers la nature débouche sur une vision décalée et chimérique de Mérignac.
La deuxième ville de Gironde, davantage connue comme pôle économique et commercial, assume pleinement ces incursions du côté de l’irréel.
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L’œil et la parole du photographe…
«Je suis né à la campagne, j’ai passé une enfance heureuse au bord de l’eau». Voilà comment se présente le photographede l’agence VU. «J’ai gardé le goût de la nature, du merveilleux, du sauvage et l’ensemble de mon travail s’inscrit dans une trilogie homme-animal- paysage». Cette vocation pour la nature plonge profondément ses racines dans le personnage, Brannais d’adoption, qui trouve son inspiration dans les bois ou dans le sillage des chasseurs. La ville transfigurée.
Qu’est-il venu chercher en ville, à Mérignac? Des traces denature, naturellement! «L’exposition est une traversée de la ville comme territoire naturel.» Appareil argentique en main, le chasseur d’images aarpenté les coins et recoins comme on le ferait en territoire naturel. «Comme dans un conte, j’ai trouvé des traces de merveilleux: l’ours blanc d’une vieille affiche (une pièce qui passait au Pin Galant) dans la gueule duquel je fais apparaître une ville dorée; deux pigeons nimbés d’or dans le clocher de l’église au petit matin…».
Partout Mérignac est présente, mais détournée, transfigurée, prétexte à l’évasion artistique: la collection d’art nous emporte dans les friches industrielles, un texte paroissial du XVIIe siècle réveille la Vieille Église. Et la nature dans tout ça? «Elle est partout. Mérignac ville verte n’est pas un slogan usurpé» assure Jean-Luc Chapin qui s’est retrouvé à Bellevue, Beaudésert ou Beutre dans des endroits «d’une intense sauvagerie, où j’ai aperçu des chevreuils et trouvé des cèpes!»
Certains clichés du photographe, savamment cadrés, rendent cette atmosphère de nature forte dans un Mérignac profondément urbain. Et comme Jean-Luc Chapin aime les belles choses, il a couché cette ambiance sur le papier d’un beau livre, porté par les textes de Didier Arnaudet (critique d’art et poète). Un DVD, réalisé par Vincent Paris, sorte de «making off» de l’exposition, est joint à l’ouvrage. (Article paru dans Mérignac Magazine – Mars 2011)
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A propos de…
Jean-Luc Chapin est photographe à l’agence VU, où il est entré après la publication d’un livre sur la ville de Porto (ed. l’Escampette). Ce travail sur la ville de Mérignac est une sorte de retour sur la question de la ville, après une série de livres et d’expositions intimement liés à la nature et au texte.