Réforme du lycée: les arts menacés!
Le collectif «Sauvons les arts à l’école» demande l’intervention de l’Élysée.
Pourquoi les artistes ne sont-ils plus les bienvenus en seconde? La réforme du lycée, en revenant sur la pratique artistique et sur le partenariat avec des artistes professionnels en classe de seconde, menace l’enseignement des arts: théâtre, musique, danse, cinéma-audiovisuel, arts plastiques, arts du cirque, histoire des arts.
Le collectif «Sauvons les arts à l’école» demande l’arbitrage du Président de la République dans une lettre ouverte approuvée en moins de trois mois par plus de 23000 signataires: metteurs en scène, cinéastes, comédiens, artistes lyriques, chorégraphes, danseurs, professeurs, étudiants, élèves, citoyens, élus de la République.
Instaurer des «enseignements d’exploration» d’1h 30 par semaine pour permettre aux élèves une découverte des disciplines artistiques pouvait paraître en soi une initiative intéressante.
Mais, dans la réalité, ils se substituent à 3 h hebdomadaires d’un enseignement qui ne se contentait pas d’une découverte théorique mais amenait, par une pratique artistique conduite par une équipe constituée d’un professeur et d’un artiste professionnel, à une expérience concrète de la création, de ses exigences et de son sens.
Dans le cadre d’une réforme qui annonçait vouloir soutenir et renforcer la section littéraire et lutter contre l’échec scolaire, cette remise en cause est incompréhensible.
Quand l’enseignement du latin et du grec bénéficie d’un horaire de 3 heures, pourquoi n’en va-t-il pas de même pour les enseignements artistiques?
C’est un incontestable appauvrissement: on ne peut que s’inquiéter de voir briser, par l’Education Nationale, la reconnaissance qu’elle avait apportée depuis trente ans, dans l’Institution, aux enseignements artistiques, et au rôle irremplaçable des artistes professionnels dans la formation des élèves.
Autant dire des futurs citoyens: sous l’impulsion des artistes professionnels, la pratique des arts développe la faculté de création, l’esprit critique, l’autonomie, la capacité et le goût du travail collectif, solidaire, ainsi que le sens de l’effort et de l’exigence.
C’est ce que constatent, dans leur appel de médiation du Chef de l’Etat auprès des Ministères de l’Education et de la Culture, les 23356 signataires, parmi lesquels:
Robert Abirached, Philippe Avron, Jacques Bonnaffé, Isabelle Carré, Jean-Louis Comolli, Natalie Dessay, Emmanuelle Devos, Catherine Dolto, Marc Dumont, Aurélie Filipetti, Guy Claude François, Béatrice Massin, Ariane Mnouchkine, Marc Perrone, Olivier Py, Catherine Tasca, Frédéric Vandendriessche…
Le collectif «Sauvons les arts à l’école» a demandé un rendez-vous à l’Elysée: ses représentants, porteurs de la «Lettre Pétition», seront reçus le 6 octobre à 15 h par M. Jean-Baptiste de Froment, conseiller technique Éducation et M. Eric Garandeau, conseiller technique Culture.
Contact, pour le collectif «Sauvons les arts à l’école»:
Dominique Le Corre
domalec@noos.fr
Arnaud Wurceldorf
awurceldorf@gmail.com
T. 06 71 38 68 81