L’exposition « Meeting #3 L’expédition fantôme » convie cinq artistes à fêter le dixième anniversaire de Lieu-Commun, à Toulouse, dans une réaffirmation de la position singulière et inventive de l’art.
« Meeting #3 » : fédérer les artistes autour d’un lieu commun
Après deux éditions, l’une en 2007 qui inaugurait Lieu-Commun et l’autre cinq ans plus tard, l’événement « Meeting » continue de promouvoir la fédération des artistes, la vitalité de la scène régionale de l’art contemporain et la dimension citoyenne de l’art en tant qu’analyse de la société et expérimentation d’autres fonctionnements possibles.
Le sous-titre de ce troisième volet, « L’expédition fantôme », désigne l’exposition comme une traversée de territoires aux contours indéfinis, l’art étant défini comme un espace au cadre aussi mouvant que l’imaginaire, une expédition complexe mais sans but vers des frontières ouvertes au dépassement.
« L’expédition fantôme » : l’art est un espace aux frontières mouvantes
Ouvrant leur pratique à de nouvelles dimensions, les cinq artistes invités ont à leur tour convié d’autres artistes dont la démarche évoque la leur ou propices à une collaboration à leur projet. Ainsi Julien Alins, dont le travail se répartit entre pratique personnelle et projets collaboratifs trouve ici l’occasion de d’explorer avec Kevin Monot le rôle du motif comme process dans la peinture. Les installations d’Annabelle Arlie assemblent des objets glanés, issus de la culture contemporaine ou bien pièces artisanales et primitives, et des images trouvées sur Internet en des sortes de totems mobiliers évoquant les symboles constitutifs de la classe moyenne. Les photographies de Laura Rives se déploient parfois en trois dimensions, formes architecturées à partir de papier qui mettent en jeu notre perception du monde. Le matériau photographique acquiert une dimension picturale pour interroger les limites entre l’objet et sa représentation, la reproduction et l’unique. Le Tazasproject, formé par le duo Guillaume Beinat et Alexandre Suné, sculpte telle une matière les fréquences et autre particules invisibles tandis que Vincent Betbeze imagine des scénarii qui substituent l’art au réel.