Louis Heilbronn
Meet me on the surface
Observateur de son propre espace social, Louis Heilbronn saisit des «passages» de cet environnement et de ses voyages, dont il nous montre le plus souvent des extraits, des morceaux de vies, des macroscopies d’un quotidien anodin. Dans cet espace de liberté qui est le sien, il nous montre ce que l’on ne voit pas. Il nous interpelle en nous transmettant par ces images les questions qu’elles posent, sans pour autant nous en donner la réponse.
Allant chercher la beauté visuelle dans le moindre détail, une tache sur un capot de voiture, une goutte de sang sur le gilet d’un adolescent, ou le reflet d’un rayon de soleil sur le bord d’un tableau, tout ici semble figé dans l’intemporalité (voir notamment Jerusalem # 2 où l’artiste «peint» deux valises abandonnées et posées devant un coin de mur, dont le jeu des reflets du cuir vieilli avec les teintes de celui-ci, provoquant ainsi un foisonnement de contraste).
Utilisant essentiellement la lumière naturelle, dont il saisit toutes les nuances, Louis Heilbronn prend les éléments de son Å“uvre là où il les trouve. C’est ce don et ce goût de l’observation qui nous permettent de dire que la photographie est son langage naturel. Il parvient par là dans son travail à concrétiser à la fois nos attentes de l’œuvre photographique et nos attentes de la vie.
critique
Meet me on the surface