ÉCHOS
30 Oct 2010

Max Gallo: «Je ne suis pas doué pour le ministère de la Culture!»

PElisa Fedeli
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Max Gallo remplacera-t-il l’actuel ministre de la Culture, Fréderic Mitterrand? Non, en vérité, l’écrivain et académicien niçois n’est ni pressenti par le Président de la République, ni intéressé par cette perspective.

Agé de 78 ans, Max Gallo cumule les casquettes. Ecrivain, il est l’auteur de 95 romans, des récits de «politique-fiction» comme il aime les appeller, qui mêlent sources historiques et approche romanesque. Ses biographies de grands personnages, comme Napoléon, sont aujourd’hui devenues des best-sellers. L’historien est également membre de l’Académie Française.
Bien qu’il n’exerce plus de fonction politique depuis 1994, il a à son actif un passé politique important et pour le moins surprenant, cheminant progressivement de la gauche la plus radicale à la droite la plus traditionaliste. Jeune militant communiste à l’âge de vingt ans, il adhère au parti socialiste en 1981. Il le quitte ensuite pour présider le Mouvement des Citoyens, ce parti fondé par Jean-Pierre Chevènement en 1992.
Enfin, il affiche son soutien à Nicolas Sarkozy au moment des élections présidentielles de 2007. Son épouse Marielle Gallo — rappelons-le — est députée européene élue sur la liste de l’UMP. Attaché aux valeurs chrétiennes de la Nation, Max Gallo se dit profondément gaulliste.

L’éventuel retour politique de Max Gallo a été annoncé sans précaution par le journaliste Emmanuel Schwartzenberg (Electron Libre, 25 oct. 2010). Selon ce dernier, Max Gallo serait pressenti pour le poste de ministre de la Culture, en prévision du remaniement gouvernemental de la mi-novembre. La candidature de l’historien permettrait au Président de la République de «renouer les fils avec les milieux catholiques comme avec le monde intellectuel». L’affaire des Roms et la réputation sulfureuse de l’actuel ministre de la Culture auraient terni l’image de bon chrétien du Président, aujourd’hui soucieux de récupérer la confiance perdue d’une partie de son électorat.

Dans une récente interview (Les Inrocks, 29 oct. 2010), Max Gallo assure ne pas être candidat au ministère de la Culture. Quand bien même la proposition lui serait faite, il la refuserait «pour des raisons plus personnelles que politiques». L’académicien argue de son âge avancé et déclare sans prétention «ne pas être doué pour le ministère!». Il préfère désormais se consacrer à ce qu’il aime avant tout: l’écriture.

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