Déplacements

L’exposition « Déplacements » à la galerie Depardieu, à Nice, présente une série de dessins numériques de Max Charvolen qui résultent de la mise à plat de ruines antiques : une nouvelle exploration de l’enjeu primordial de la peinture.

Max Charvolen opère des déplacements du volume à la surface

La nouvelle série de dessins de Max Charvolen est une création numérique résultant d’un programme informatique qu’avait conçu Loïc Pottier, chercheur à L’Institut national de recherche en informatique et en automatique, à la demande de l’artiste. Les éléments qui se répètent de dessin en dessin, selon divers agencements, correspondent à des relevés effectués en 2003 sur les ruines d’un temple du site antique de Delphes, en Grèce.

La pratique picturale de Max Charvolen repose sur des protocoles

Ces nouvelles œuvres de Max Charvolen s’inscrivent dans la continuité de sa pratique picturale qui, depuis la fin des années 1960, repose sur des protocoles imposés. Son nouveau travail plastique consiste à suivre un processus en deux étapes : le recouvrement réel, à l’échelle 1 et sur place d’un bâtiment puis la mise à plat de ce recouvrement. Ainsi s’opère un déplacement de l’espace en volume à celui, plat, de la surface. Un déplacement qui reprend l’enjeu même de la peinture : représenter en deux dimensions les trois dimensions dans lesquelles nous vivons.

Des dessins numériques qui explorent la mise à plat d’un volume

Les dessins numériques de Max Charvolen résultent de la deuxième étape du processus qu’il s’est imposé. Au terme de la première mise à plat réalisée physiquement sur le site, l’informatique lui offre la possibilité d’en explorer d’autres formes, la virtualité permettant de réaliser de façon exhaustive toutes les mises à plat possible d’un volume, un nombre qui n’est pas infini mais dépasse nos capacités de dénombrement et même notre imagination.