ART | EXPO

Duographie. Maurice Blaussyld, Samuel Richardot

28 Nov - 13 Jan 2018
Vernissage le 27 Nov 2017

L’exposition « Duographie » à la Fondation d’entreprise Ricard, à Paris révèle les connexions qui unissent les installations, sculptures et dessins de Maurice Blaussyld et les peintures de Samuel Richardot : un rapport au silence qui revêt une dimension métaphysique chez le premier et plus spontanée chez le second.

L’exposition « Duographie » à la Fondation d’entreprise Ricard, à Paris, réunit les œuvres de Maurice Blaussyld et Samuel Richardot autour de la notion de silence qui traverse autant les installations, sculptures et dessins du premier que les peintures du second.

Maurice Blaussyld et Samuel Richardot, deux univers artistiques reliés par le rapport au silence

Si les univers de Maurice Blaussyld et Samuel Richardot semblent à première vue fort éloignés l’un de l’autre, un lien se dessine peu à peu entre eux, formé par le rapport que les deux entretiennent avec le silence. Un rapport contrasté puisque le silence des œuvres de Maurice Blaussyld confine au sacré tandis que celui habitant les peintures de Samuel Richardot est plus instinctif, mais les unes et les autres relèvent d’un art non représentatif, qui favorise la suggestion.

Les installations, sculptures et dessins de Maurice Blaussyld se caractérisent par des formes épurées, des tonalités neutres de gris, de noir et de blanc, des formes sobres, sèches et répétées, autrement dit un minimalisme qui affirme une forme de mutisme. Ainsi l’installation intitulée Peinture noire s’inspire d’une enceinte acoustique qui aurait été vidée de ses éléments. Volume béant, elle évoque un A muet, ou encore un masque figé dans un cri atone.

Une duographie placée sous le signe du silence

L’installation Sentiment de la distance impose son imposante présence dans les espaces de la Fondation : une paroi de verre recouverte d’un papier millimétré ménageant deux bandes latérales vides permet de voir l’intérieur d’une boîte blanche de vingt-quatre mètres carré. Face au spectateur, dans l’espace fermé est accrochée au mur la photographie, en petit format, d’une autopsie, tandis qu’au sol se trouve un gros magnétophone. L’ensemble offre une véritable autopsie de l’acte de voir, en même temps qu’il génère une impression palpable, l’absence et le silence emplissant d’une matière invisible l’espace vide.

Les peintures de Samuel Richardot convoquent quant à elle un tout autre type de silence : sur les larges fonds blancs des tableaux Ascona, Mojave et Vorang se dispersent en coulées abstraites des couleurs éclatantes, disposées en aplats francs ou en nappes éthérées. Ces compositions éclatées évoquent des murs de silence parsemés d’éclats sonores, de bruits flottants, de cris et de murmures.

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