Matthieu Montchamp, Frédéric Arcos

L’exposition « Matthieu Montchamp – Frédéric Arcos » à la galerie Béa-Ba, à Marseille, réunit les peintures de ces deux artistes marseillais qui partagent un même souci de la recherche formelle.

Matthieu Montchamp et Frédéric Arcos, une même recherche formelle

La pratique picturale de Frédéric Arcos a évolué selon un parcours irrégulier fait de relations à d’autres disciplines, de mise à distance, d’interrogation sur elle-même et finalement de retrouvailles dans une perspective d’ouverture. Débutée en 1989, elle s’est développé en parallèle d’une importante activité de scénographie, de collaborations avec des acteurs du monde du spectacle vivant et des arts plastiques qui amènent peu à peu Frédéric Arcos à s’interroger sur le rapport, dans sa peinture, entre le sens et la forme, le fond et sa réalisation et sur la figure de l’artiste et sa capacité à s’incarner.

Frédéric Arcos, une pratique picturale ouverte aux autres disciplines

Après s’être éloigné quelque temps de la pratique picturale pour aborder d’autres médias comme la vidéo, le son et la performance, Frédéric Arcos a renoué avec elle pour mieux interroger, à la lumière de ses collaborations pluridisciplinaires, son rapport à la peinture et au tableau, comme en témoigne la série Babel. La figure du peintre comme sujet s’impose dans ses dernières réalisations comme la série Courbet où le peintre apparaît dans une logique de mouvement et d’ouverture, intégrant son art dans une démarche globale, aux côtés d’autres champs artistiques. La série de photographies La chambre noire rend compte d’une performance réalisée en 2017 par Frédéric Arcos dans son atelier.

La peinture de Matthieu Montchamp renvoie aux profondeurs intimes

Les tableaux de Matthieu Montchamp révèlent également une recherche formelle qui s’intéresse à la matérialité de la peinture, à ses textures et à ses transparences. Cette démarche exploratoire fait de la toile un espace fictionnel aux entrées multiples et propices au développement de motifs étranges, indéfinis. S’y mêlent des formes familières et des curiosités, des objets organiques, des éléments d’architecture et de mobilier hybrides, en un monde fantastique, sombre et inquiétant qui renvoie aux profondeurs intimes.