L’exposition « One Way or Another » à La Box, à Bourges, réunit les œuvres de douze artistes contemporains selon une logique de correspondances à la fois plastiques et humaines. Elle a en effet été conçue par sa commissaire Julie Crenn en lien avec l’exposition « Dissident.e.s » au Transpalette, centre d’art contemporain de Bourges : Noël Dolla et Delphine Trouche, qui y présentent leurs œuvres, ont été invités à communiquer des noms d’artistes dont ils aiment le travail, puis, parmi la vingtaine de noms cités, douze ont été sélectionnés.
Douze artistes choisis par Noël Dolla et Delphine Trouche
Comme celle présentée simultanément au Transpalette avec laquelle elle a été construite en dialogue, l’exposition collective « One Way or Another » se veut transgénérationnelle et protéiforme. L’exposition « Dissident.e.s » regroupe les œuvres de Noël Dolla (né en 1945) et Delphine Trouche (née en 1982), deux artistes dont le médium principal est la peinture mais qui n’excluent pas d’autres formes d’expression telles que la sculpture, l’installation et la vidéo. S’ils appartiennent à des générations différentes, ils partagent la même réflexion sur le vocabulaire de la peinture et la même volonté d’en faire un champ d’expérimentation pour une pratique radicale et non conformiste.
« One Way or Another » : une pratique plurielle de la peinture
Les œuvres des douze artistes rassemblées dans l’exposition « One Way or Another », issue des choix de Noël Dolla et de Delphine Trouche, forment également une communauté dont le fil conducteur sont la peinture et une démarche plastique critique. En effet, si la peinture est ici à l’honneur, c’est pour être mise à l’épreuve de multiples façons. Les catégories qui délimitent habituellement la définition de la peinture dans l’imaginaire collectif sont abolies.
Le titre de l’exposition, « One Way or Another », se traduit par « d’une manière ou d’une autre » : les œuvres de Giulia Andreani, Mathilde Denize, Davide Cascio, Éléonore Cheneau, Dominique Figarella, Karim Ghelloussi, Tom Giampieri, Jean Laube, Sandra Lecoq, Bérénice Mayaux, Chloé Robert et Emmanuelle Villard témoignent en effet d’une pratique plurielle de la peinture. Tour à tour figurative et abstraite, sculpturale, politique, historique, elle naît d’une volonté commune de déconstruire la représentation, compléter ou bouleverser la narration, étendre la surface et ouvrir les espaces.