L’exposition « Infinite Regress: Important Paintings With Audio Commentary 1997-2018 » au Consortium, à Dijon, présente l’œuvre essentiellement pictural mais aussi sculptural du jeune artiste new-yorkais Mathieu Malouf.
« Infinite Regress » : une présentation exhaustive de l’œuvre de Mathieu Malouf
Réunissant pour l’essentiel des œuvres réalisées au cours des huit dernières années mais aussi des productions remontant à son adolescence, l’exposition revient sur le travail accompli jusque là par Mathieu Malouf. Première exposition institutionnelle consacrée à ce jeune artiste, elle forme grâce aux prêts de diverses origines mais aussi grâce à la recréation par Mathieu Malouf de plusieurs œuvres qui ne pouvaient être obtenues, elle forme une présentation exhaustive et dévoile un ensemble complexe.
Le parcours organisé de façon thématique détaille l’apport polymorphe de Mathieu Malouf au médium pictural (qui s’effectue essentiellement par le biais de la peinture mais aussi de la sculpture, de l’installation, et des assemblages bricolés). La peinture de ce Québécois installé à New York porte une réflexion sur l’art, la façon dont circulent les images, les modes contemporaines, l’histoire et le marché de l’art.
Les œuvres iconoclastes de Mathieu Malouf portent une réflexion sur l’art
Les œuvres de Mathieu Malouf transmettent à travers la provocation et l’ironie une vision singulière de l’histoire de l’art. Iconoclastes, elles recèlent d’innombrables références à celle-ci, qu’il s’agisse d’art classique ou contemporain. S’y télescopent ainsi des portraits de gens célèbres comme Kim Jong-un, Donald Trump ou Caitlyn Jenner, des tableaux incorporant des champignons hallucinogènes, des emprunts à la culture populaire comme les personnages de Spiderman ou de trolls, des reproductions de tableaux célèbres comme L’Origine du monde de Gustave Courbet, réalisé à l’aérographe, des sculptures inspirées par des peintures de l’artiste allemand Hans von Marées, etc.
L’exposition analyse comment les stratégies plastiques développées par Mathieu Malouf comme la répétition des sujets, la déformation d’œuvres empruntées à d’autres artistes, la prolifération de champignons et l’utilisation de techniques et matériaux expérimentaux, lui servent à rendre compte de sa réflexion sur la conscience humaine, de plus en plus liée à des systèmes d’intelligence artificielle, jusqu’à devenir peu à peu inséparables d’eux.