Un symbole essentiel du patrimoine architectural de Marseille a pris feu.
La Cité radieuse, inaugurée en 1952, se retrouve extrêmement endommagée à la suite du violent incendie éteint le 10 février 2012 dans la matinée, après vingt heures de lutte intense.
Plusieurs de ses innovations architecturales se sont finalement retournées contre cet immeuble atypique, comme le système d’air pulsé qui a favorisé la propagation des fumées.
Surnommée la «cité du fada» en raison de son « anormale » singularité, cette unité d’habitation, comportant neuf étages sur pilotis, se présente comme un «village vertical» de 56 mètres de haut, avec une rue intérieure, des commerces et hôtel à mi-hauteur, mais aussi, installés sur le toit, des équipements collectifs (une école maternelle, un gymnase et un théâtre).
Cette architecture utopique, véritable laboratoire social, a été classée au titre des Monuments historiques en 1986 pour les parties communes, et en 1995 pour l’appartement 50.