Marlène Mocquet
Marlène Mocquet
Pour sa troisième exposition à la Galerie Alain Gutharc, Marlène Mocquet présentera des céramiques et des peintures. La confrontation à un grand espace, lors de son exposition personnelle au Musée d’art contemporain de Lyon (février-avril 2009), a réveillé en elle le désir de la sculpture et le besoin d’expérimenter les volumes, les matières et les textures.
La pratique de la céramique répond à une profonde nécessité et l’artiste s’y engage avec la même rigueur que lorsqu’elle peint. La matière et ses contraintes sont un défi qui stimulent et répondent à la complexité de son univers.
Pour Marlène Mocquet, la céramique et la peinture se complètent, se nourrissent et s’enrichissent. Le travail en volume répond à la préoccupation de l’espace dans ses tableaux, au souci de la composition, voire même de la perspective. Il lui permet aussi de concevoir l’intérieur et l’extérieur, l’avant et l’arrière, les plans imbriqués, comme lorsqu’elle réalise ses tableaux dans le tableau, l’histoire dans l’histoire…
La richesse des couleurs et des matières est propre à sa maîtrise picturale. Marlène Mocquet part de la tâche, de l’éclaboussure, de l’accident. La céramique émaillée offre l’inattendu, la surprise. Les couleurs sont obtenues après cuisson, après passage au four. Des règles strictes régissent celles-ci, mais la part d’aléatoire et l’accident sont des composantes dont l’artiste joue pour donner corps à un monde complexe où la petite fille à la robe rouge semble avoir cédé la place à un personnage doré…
Dans sa peinture, comme dans sa sculpture, sous couvert d’une facture faussement enfantine et donc à priori inoffensive, l’univers de Marlène Mocquet oscille et bascule entre légèreté et étouffement, élévation et écrasement, apparition et enfouissement, humour et drame. Ces sentiments contraires perturbent la perception et font germer l’intrigue.
Marlène Mocquet souhaite créer un univers où le spectateur est happé et immergé dans un monde entre rêve et cauchemar, humanité et animalité, idéalisation et monstruosité. Peu importe la technique, on retrouve son plaisir de faire, de créer et de nous embarquer dans ce monde sans en dévoiler les secrets. Elle nous propose d’ouvrir des portes sans en donner les clefs, nous laissant maître de l’appropriation des oeuvres.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Anne Lehut sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
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