Markus Schinwald
Markus Schinwald
La nef du CAPC est plongée dans l’obscurité. Une gigantesque structure tubulaire en laiton traverse l’espace. Des ciels peints et des portraits retouchés suspendus à des fils métalliques sont comme lancés dans le vide. Les cimaises sont couvertes de Brinjal. Des culbutos jouent aux échecs et des marionnettes d’enfants claquent des fers sur le sol. Un escalier Eiffel en colimaçon relie le sol au plafond, il fait treize mètres de haut.
Des grandes tentures éteignent l’architecture, une double projection en miroir du film Orient tourne en boucle et se regarde depuis un gigantesque banc triangulaire qui coupe la nef en quatre. Un faux plafond perforé laisse descendre une lumière violacée alors qu’un personnage sur un plongeoir suspendu vibre au gré des variations de lumière.
Bienvenue à l’intérieur du théâtre mécanique de Markus Schinwald. Un espace taillé sur mesures pour la nef du CAPC qui se parcourt à tâtons autant qu’il prend au piège.
Venu à l’art par la mode et la théorie, Markus Schinwald affiche un goût prononcé pour le détail et la curiosité, une fascination qui inscrit son œuvre dans les profondeurs du désir, de l’aliénation et du fétichisme contemporains.