La Almine Rech Gallery, à Paris, présente des peintures et des sculptures réalisées par Markus Lüpertz entre 2008 et aujourd’hui.
Peintures et sculptures de Markus Lüpertz de 2008 à aujourd’hui
Les Å“uvres de Markus Lüpertz se dérobe à toute tentative d’interprétation : si elles se nourrissent de l’histoire de la culture occidentale, ses peintures et sculptures témoignent avant tout d’un art de la sensation. Selon ses propres termes, « La peinture, c’est la culture. […] Sans la peinture, le monde est seulement consommé, il n’est pas perçu » mais ce que l’on perçoit, « ce n’est pas un concept, c’est une sensation. » La pratique de l’artiste allemand est ainsi profondément instinctive.
Markus Lüpertz, une peinture sérielle inspirée par le cinéma
Des caractéristiques récurrentes se dégagent cependant des œuvres de Markus Lüpertz, en particulier l’influence du cinéma, pour lequel il a développé une fascination dès la fin des années 1950. Les films ont en effet inspiré la dimension sérielle de son travail : comme eux, ses peintures déclinent en diverses variantes un même motif ou laissent apparaître des différences de matière deux tableaux de composition similaire, comme une séquence d’images cinématographiques laisse entrevoir d’infimes différences de l’une à l’autre.
Les œuvres de Markus Lüpertz mêlent références culturelles et invention formelle
Les peintures Markus Lüpertz associent référence culturelle et invention formelle. Ainsi dans le tableau intitulé Palette (Arcadien) Gold se côtoient un serpent, une tortue, une casquette d’officier, un escargot, une aile d’oiseau et une barque. La barque, évocatrice du paradis arcadien, thème qui relie l’œuvre de Markus Lüpertz à celles des peintres allemands du XIXe siècle, comme Hans von Marées, eti aux artistes de la Renaissance et de l’époque baroque, tandis que la palette, le crâne et le casque, réunis à la manière d’une nature morte, sont autant des références culturelles chargées de sens que des objets choisis pour leur forme et leur couleur.