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Mark Lewis, Part II

16 Oct - 10 Nov 2007

Cette deuxième exposition consacrée au travail de Mark Lewis présente 3 films en 35 mm transférés sur DVD : Rush Hour, Morning & Evening, Cheapside (2005), Gladswell’s Picture Window (2005) et Downtown Tilt, Zoom and Pan (2005).

Communiqué de presse
Mark Lewis
Mark Lewis, Part II

Refusant le topos de la salle de cinéma, les films de Mark Lewis cessent de se présenter comme des «fragments d’histoire» (1). Dés lors, le travail de Mark Lewis révèle une relation étroite avec la tradition picturale de l’expérience du temps et de sa représentation. Artifice de l’image, ces trois films nous plongent dans les méandres de la représentation.

Mark Lewis, avec ses travellings époustouflants, ses zooms fascinants et ses décortications de plans expose le moteur d’un sujet, d’une situation, d’une action. De ce cinéma continu, cinéma sans limites temporelles, Mark Lewis travaille la matière cinématographique afin d’y porter un nouveau regard, de l’interroger en tant qu’objet du champ culturel et artistique du monde contemporain.

Le film Rush Hour, Morning & Evening, Cheapside, tourné sur Queen Street à Londres, est un temps donné de la journée où le flux humain ainsi qu’urbain est pris dans une luminosité vibrante. La caméra pivote, avance et crée de nouveaux axes de vision. Dans cet univers étourdissant, la flânerie visuelle guidée par la caméra s’accentue par les silhouettes ombragées de piétons s’esquissant dans l’espace urbain. De ce récit du quotidien, Mark Lewis engage ces images silencieuses et vertigineuses sur le terrain du pictural.

Dans cette perte de repères pour le spectateur, le film Gladswell’s Picture Window présente une multitude de perceptions offertes au détour d’une rue. En effet, les jeux de reflets dans les vitrines de la ville transforment la perception d’un quotidien et interagissent comme une incroyable escapade dans le temps et l’espace. Mark Lewis questionne les frontières de l’image, tente d’y trouver les frottements et les passages qui se créent dans ce traitement du pouvoir autonome du cinéma : les décors, la prise de vue, la projection. Le film Downtown Tilt, Zoom and Pan se construit autour de l’exploration d’une topographie urbaine et quotidienne faite d’espaces vides, de routes, de blocs d’immeubles.
Il s’agit d’y révéler la dimension dramatique d’un lieu, d’une action du quotidien, de la présence d’une voiture ou d’un passant. Tel un archéologue du quotidien, Mark Lewis intègre toute une sémiologie de l’image dans laquelle il exploite sa puissance séductrice, en nous proposant tout simplement une lecture inversée.

A partir de ces sensations et de ces codes visuels qui se libèrent au sein même de l’image, Mark Lewis retravaille la présence du film qui n’a ni de début ni de fin. Il s’agit bien d’une exploration intensément temporelle ainsi que physique de l’image en mouvement.

(1). Philippe-Alain Michaud, Sur les films de Mark Lewis, 2007 (à paraître)

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