Faisant suite à l’exposition « Indus 2 » présentée à la galerie Art : Concept cet été, l’exposition « Indus 3 » poursuit à travers les œuvres de Marion Baruch, Jeremy Deller, Adam McEwen et Roman Signer la prospection optimiste des solutions qui s’offrent à nous face aux défis écologiques et sociétaux à venir.
L’exposition « Indus 3 » offre une vision optimiste du futur
Alors que l’époque est au pessimisme, dominée par l’idée d’un avenir incertain pour les prochaines générations et par des réconforts qui n’en sont pas, de la consolation par la consommation effrénée à la fuite dans l’espace proposée par Jeff Bezos ou Elon Musk, les deux volets de l’exposition invitent à aborder notre futur positivement en faisant de la situation actuelle l’occasion de mettre fin à l’organisation économique qui nous y a menés et d’en imaginer l’évolution.
L’exposition « Indus 3 » rassemble des œuvres d’une autre génération d’artistes, nés entre 1929 et 1966, qui partagent une réflexion sur le vide et les résidus. A travers des pièces textiles, des installations, des sculptures, des vidéos et des photographies, Marion Baruch, Jeremy Deller, Adam McEwen et Roman Signer s’intéressent aux espaces dans lesquels ont vécu de nombreux travailleurs et où ont été produits les objets qui ont façonné l’environnement dans lequel nous vivons aujourd’hui.
« Indus 3 » : M. Baruch, J. Deller, A. McEwen et R. Signer
Les pièces textiles de Marion Baruch, chutes de tissu accrochées aux murs ou suspendues, évoquent les corps absents d’une industrie textile déshumanisée et aveugle à son environnement. Ces œuvres font écho à la personne morale créée par Marion Baruch dans les années 1990 avec sa marque Name Diffusion. Le film de Jeremy Deller Everybody in the Place, An Incomplete History of Britain 1984-1992 suit l’évolution comportementale autour de la musique et de la technologie.
Un ensemble de vidéo et de photographies de Roman Signer issues de diverses actions réalisées à travers le monde documente l’art de la performance de cet artiste suisse connu pour ses actions mouvementées par lesquelles il explore la puissance de la nature. L’installation Switch (Version) d’Adam McEwen, un ensemble de néons en graphite suspendus au plafond de façon rigoureusement parallèle, renvoie aux conditions de travail des ouvriers dans les usines, privés de lumière naturelle, silencieux et ordonnés.