L’exposition « L’île fauve » à L’Imagerie, à Lannion, présente deux récentes séries photographiques de Marine Lanier dont la pratique prend la forme de la fable documentaire, entre familier et imaginaire, autobiographie et mémoire collective.
« L’île fauve » : séries photographiques de Marine Lanier à L’Imagerie
Les deux vastes séries Le Soleil des loups, réalisée en 2018, et Le Capitaine de vaisseau, débutée en 2014 et toujours en cours, se font écho et s’inscrivent dans l’univers visuel poétique que déploie la photographe Marine Lanier, croisant récits personnels et mythologies transgénérationnelles. Les lieux intimes et les souvenirs familiaux deviennent le support d’aventures fictionnelles, les géographies réelles se muent en territoires mystérieux, chaque détail mémoriel s’animant sur le mode sensoriel par l’image et l’écriture.
Les photos de Marine Lanier, des récits visuels ouverts à l’imaginaire
Opérant sans cesse des allée-venues entre le quotidien et l’exotique, l’ordinaire et l’étrange, le cocon clanique et la découverte de l’inconnu, les photographies de Marine Lanier composent un récit visuel dans lequel la nature apparaît à la fois sauvage et lyrique, symbolisant les forces puissantes qui nous entourent ; l’autobiographie ouvre sur quelque chose de plus large, la mémoire collective, et les mythologies et peurs ancestrales. Le travail de Marine Lanier sur le temps explore ainsi les notions de limite, de transformation et de transgression.