Marie Torbensdatter Hermann
Le travail de Marie Torbensdatter Hermann reflète l’image de cette étrange famille d’objet domestiques liés entre eux par leur propre fonction, mais qui sortie du groupe deviennent insignifiants: le groupe, auto-suffisant, est indispensable à leur existence.
Les objets présentés ont la même ligne rigoureuse, le même dessin soigné, les mêmes matériaux (bois, fils et faïence). Ils semblent s’insérer dans l’espace d’exposition avec délicatesse et précision. L’interaction des différentes pièces d’une même famille instaure un dialogue discret et profond, un silence tonitruant. Le visiteur expérimente chaque objet présenté, mais aussi et surtout leur théâtralité au travers de leur mise en situation.
Marie Torbensdatter Hermann conçoit toujours des objets individuels, mais en menant une réflexion sur la manière de les rendre indissociables du groupe qu’ils forment et des relations qu’ils entretiennent entre eux. Une réflexion sur les interactions potentielles entre différents éléments est ainsi mise en espace, et les fait exister. Marie Torbensdatter Hermann prend alors la posture d’un metteur en scène. Elle extrait des objets d’une scène pour les placer dans un espace donné comme un cliché instantané sorti d’un scénario. Dans un flux constant et chronologique, elle préleve une image d’une scène pour immortaliser intégralement son souvenir.