Marchérama

Encore heureux
Marchérama

«Dans la poursuite des résidences que nous menons, portant sur la qualification du territoire ainsi que sur nos modes de vie au quotidien, nous développons au premier semestre 2013 un travail de résidence portant sur le marché.

Nous avons invité le duo d’architectes Encore heureux à réfléchir à ce sujet afin de porter un regard sur les marchés traditionnels de Nègrepelisse et de Caussade, marchés de producteurs s’inscrivant dans des logiques de circuit court. A travers cette résidence, nous leur avons demandé plus particulièrement d’explorer le contexte de ces marchés, leurs identités et leurs coutumes.

Le projet « Marchérama » consiste ainsi en un panorama sensible visant à nous faire partager une autre vision de cet espace. Leur création comprend deux étapes:
Рune premi̬re intervention se d̩veloppe sur les march̩s de N̬grepelisse et de Caussade via un studio mobile qui recueille diverses formes de t̩moignages,
– une seconde étape consiste à analyser cette matière première puis à la restituer dans le cadre d’une exposition itinérante présentée dans les deux villes.

« Marchérama », par-delà toute représentation préétablie, tisse des liens entre l’intime et le collectif. Cette création se construit ainsi comme une narration qui questionne nos manières d’habiter un territoire en mettant en relief les multiples facettes de cet espace marchand ainsi que le rôle que chacun joue dans sa constitution.»
Stéphanie Sagot, directrice artistique

« »Marchérama » est un panorama en images et en mots pour traduire et raconter le phénomène du marché.
Cet échange en plein air, sur la place centrale d’une commune est un rituel hebdomadaire tellement familier, qu’il en devient habituel. Notre proposition cherche par un dispositif simple à en exprimer la richesse et le caractère extraordinaire. Nous pensons que la vitalité d’un marché vient de ses produits et de ses usagers. C’est un climat de confiance qui réunit ceux qui ont cultivé et ceux qui vont cuisiner.

Loin des rayonnages industriels des supermarchés de périphérie, ce mode de consommation perpétue des valeurs que les impératifs écologiques et sociaux nous incitent à réapprendre. Plus que de remplir son panier, il s’agit de comprendre les conditions de production de ce que l’on achète. «Marchérama» propose de regarder autrement la banalité de ce qui nous est familier pour en redécouvrir le caractère insolite, sensible, naturel et culturel.» Encore heureux