Le 14 janvier, la Maison des artistes, estimant avoir obtenu satisfaction pour l’ensemble de ses membres, décidait de se désolidariser de la manifestation prévue pour le lendemain 15 janvier. Or la Maison des artistes, qui n’est autre qu’une association agréée pour gérer la Sécurité sociale des artistes-auteurs, ne représente les intérêts de moins d’un tiers des artistes-plasticiens.
C’est pourquoi l’intersyndicale du ministère de la Culture (CFDT, FSU, SUD, UNSA), le Syndicat national des artistes plasticiens CGT (créé en 1977) et le collectif Louvre pour tous ont décidé d’organiser le rassemblement et de maintenir leurs exigences.
Il s’agit moins d’une lutte conjoncturelle d’intérêts professionnels que d’obtenir une victoire symbolique sur la marchandisation de la culture dont le Louvre semble se faire le vecteur. Haut lieu du patrimoine artistique français, le Louvre semble mener une politique résolue qui va d’ailleurs à l’encontre des efforts (heureusement) entrepris par nombre d’institutions.
Depuis le 1er septembre 2004, les critiques d’art étrangers (membres de l’Association internationale des critiques d’art) sont exclus de la gratuité alors que l’École du Louvre aurait dû payer plusieurs dizaines milliers d’euros pour faire profiter de la gratuité à ses auditeurs, dont certains sont… de futurs conservateurs de musées.
Leila Berrached