Mangeur de fil

Communiqué de presse

Wan-Shuen Tsaï

Mangeur de fil

«Le métissage entre l’espace réel et l’espace intérieur crée souvent des perceptions transitoires et cet état de choses nous permet de regarder en va-et-vient entre soi-même et ce qui nous entoure. Ce va-et-vient correspond aussi à la manière dont je conçois un travail et son résultat : entre la présence et l’absence, entre le récit et le non-récit, entre un itinéraire et un parcours perdu. Cela forme un axe important au sein de mon travail. C’est pourquoi je me sens proche de l’idée d’une dérive : refléter sous différents angles le passage de vies extérieures ou intérieures, à travers une situation reconstruite ou un système organisé à partir d’éléments choisis.

Sortir des objets ordinaires de leur contexte habituel, et essayer de créer de nouvelles relations entre la matière, le lieu, l’objet et l’idée. C’est ainsi que je m’intéresse depuis toujours à travailler dans des lieux spécifiques ou choisis, à réfléchir sur le rapport entre œuvre et espace. Par conséquent, les médiums que j’emploie sont variés, selon la nécessité et la spécificité des propositions.

Souvent, mon travail se présente sous forme d’édition (dessins, écriture), d’installation (incluant ou non des outils multimédia), ou de supports de reproduction du son et de l’image en mouvement.

D’une manière plutôt implicite, l’écriture poétique, parallèle depuis le début de ma pratique artistique, nourrit la plupart de mes travaux et les articule entre eux. Et la pratique constante du dessin au quotidien est pour moi une façon intuitive de dialoguer avec le monde, un outil de réflexion expressive ».
Wan-Shuen Tsaï