Communiqué de presse
Jean Prouvé
Maison Ferembal
La maison Ferembal est un parfait exemple de mise en application des recherches de Jean Prouvé sur l’architecture démontable et l’habitat nomade. Recherches qu’il entreprend à la veille de la seconde guerre mondiale, et poursuivra bien au-delà . Cette réflexion prendra notamment forme, à travers la conception des Maisons 6×6, 6×9, des Maisons tropicales, et de la maison Ferembal.
Le bâtiment abritant les bureaux de l’usine Ferembal à Nancy, est construit par les Ateliers Jean Prouvé en 1948. L’ossature en tôle pliée est constituée de 5 portiques axiaux fixés sur une structure de plancher métallique en acier embouti, et reliés par des poutres faîtières qui supportent les pannes et bacs de toiture en aluminium. En façades, les panneaux préfabriqués double-face en bois qui s’y encastrent sont interchangeables, comme le jardin d’hiver et les cloisons intérieures.
Malgré le soutien du directeur de la société Ferembal, Pierre Bindschedler, Jean Prouvé n’en réalisera que quelques prototypes. Cet exemple significatif, sauvegardé de la destruction du site Ferembal en 1983, permet une fois de plus d’apprécier les qualités techniques et fonctionnelles, ainsi que les capacités d’adaptation de ce type d’architecture.
En 2007, à la demande de la galerie Patrick Seguin, c’est à une véritable «adaptation» du bâtiment de Prouvé que s’est livré l’architecte Jean Nouvel, démontrant ainsi toute l’actualité du procédé. La construction métallique, originellement en étage et posée sur un socle maçonné, est adaptée à une nouvelle configuration de pavillon de plain-pied. Utilisant des moyens techniques d’aujourd’hui, Jean Nouvel révèle et exploite son caractère mobile en systématisant la logique modulaire de la structure (plots constitués de plaques empilables en Ductal, sol constitué de dalles démontables…); la conception d’un nouvel escalier (en réponse à la nouvelle hauteur du bâtiment) s’inscrit dans la logique constructive primaire de Prouvé.