Nina Childress
Magenta
Nina Childress crée une peinture fondée sur des antagonismes forts, mêlant le beau/le laid, l’autorisé/le dissident, le convenable/le déclassé, l’harmonieux et le dissonant.
Les œuvres de Nina Childress présentées pour son exposition au Centre régional d’art contemporain témoignent d’ensembles récents de sa pratique picturale de 2011 à 2014. Plus d’une vingtaine de peintures accompagnées de grands tirages numériques, nourris par une iconographie issue de la culture populaire et du cinéma des années 1960-1970, convoquent la figure humaine, le nu, la théâtralisation du corps. Nina Childress conjugue formats et supports pour mettre en scène des ensembles de peintures dans les grands espaces dédiés à son projet.
La voix du Ténor Alain Vanzo conduit le visiteur dans l’installation que Nina Childress réalise à l’échelle de la dernière salle au cœur d’un dispositif vidéo tout en l’immergeant dans un espace circulatoire irradiant de rose fluo, ponctué de petits tableaux.
«Fascinée par la peinture, Nina Childress l’utilise comme un piège visuel, à la fois séduisant et troublant, cristallin et saturé. Le malaise vient sans doute de la déstabilisation du regard mais aussi de la discontinuité qui existe entre nos projections et la réalité de la vie […]. Ce travail est faussement conventionnel, subvertissant les formes d’un classicisme apparent, qui fait que la peinture mène la danse, et explique qu’un jour Nina Childress ait dit «la peinture est à la photographie ce que le concert est au disque».
Céline Mélissent
Commissariat
Noëlle Tissier
Vernissage
Vendredi 6 février 2015 à 18h30
critique
Magenta