L’exposition «Made in Séoul» vise à examiner l’état actuel des récits individuels dans le flux puissant de la ville de Séoul. Les points de vue sont exprimés à travers toutes formes de médiums (installation, vidéo, photo, dessein, peinture… ), en combinant témoignages, analyses critiques et démarches prospectives. Elle est organisée en trois grands chapitres.
Tout d’abord la ville saisie en tant qu’espace: sa vitalité, ses mutations, son bouleversement permanent sous l’effet d’une prolifération anarchique de créations et de disparitions de lieux, de trajets, de mémoire…jusqu’aux limites de son effondrement structurel.
Ensuite, les habitants: regard sur la pensée et les comportements de ceux qui y vivent. Des gens qui, en plus des adaptations improvisées qu’impose une mégapole à une population récemment issue (pour la plupart) des campagnes, sont marqués par le trauma de la guerre, tiraillés entre l’adaptation aux évolutions du futur et le besoin ressenti de conserver des liens avec un passé menacé dans lequel coexistent l’orientalisme, le chamanisme, les légendes… plus largement la culture traditionnelle.
Enfin les réflexions alternatives: on y trouve des engagements activistes, parfois provocateurs, qui impliquent la communauté artistique. Les artistes ré-imaginent la ville, sur le plan organisationnel des communautés et celui du partage de l’espace, dans une dialectique de déconstruction, reconstruction.
En plus de présenter un panel de regards singuliers sur la mégalopole, «Made in Séoul 2016» offre un panorama de la jeune scène artistique coréenne.
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