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Machines de guerre urbaines

Retour de la nature en ville, «smart city», utopies ou hétérotopies urbaines: des architectes, designers, théoriciens et artistes conjuguent dans cet ouvrage leurs réflexions sur l’espace, de plus en plus complexe, des villes. Les modes de vie urbains sont analysés, imaginés, proposés, selon des approches variées qui privilégient la conscience citoyenne.

Information

Présentation
Lara Almarcegui, Manola Antonioli (dir.), Nivalda Assunçao de Araujo, Nathalie Blanc, Matthieu Blond, Nathalie Brevet, Marie-Christine Bureau, Yves Buraud, Francesco Careri, Paul Chantereau, Julien Choppin, Céline Duhamel, Cyria Emelianoff, Emeline Eudes, Ana-Alice Finichiu, Katia Gagnard, Vincent Jacques, Laurent Karst, Benoît Maitrejean, Laurent Matras, Vincent Mayot, Vincent Michel, Alain Milon, Valériane Monchâtre, Liliana Motta, Joffrey Paillard, Gilles Paté, Hélène Robert, Hugues Rochette, Sylvie Rouxel, Alessandro Vicari, Christiane Vollaire, Nathalie Vidal, Chris Younès
Machines de guerre urbaines

Machines de guerre urbaines regroupe les contributions d’architectes, designers, théoriciens et artistes qui élaborent des projets et des pensées relatifs à la complexité des espaces urbains contemporains. Ces intervenants acceptent de laisser place à l’imprévisible et à l’inattendu, de fonctionner selon les principes nomades qui caractérisent la «machine de guerre» théorisée en 1980 par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans Mille plateaux.

L’ouvrage donne un aperçu de la variété des dispositifs qui sont ainsi en train de s’inventer: guérilla végétale, émergence de nouveaux paysages produits par la nouvelle place faite à la nature et à ses dynamiques spontanées dans la ville, formes inédites d’agriculture urbaine, interventions artistiques et architecturales dans les interstices et les «territoires entre-deux», marches et dérives urbaines, cartographies et navigations, «récits de territoire», mais aussi micro-usines urbaines et hétérotopies qui nourrissent les pratiques, les théories et l’imaginaire contemporain de la ville.

Les textes réunis dans Machines de guerre urbaines sont issus de recherches menées parallèlement dans le cadre des activités du Laboratoire de Recherche Urbaine (Laru) de l’Ecole nationale supérieure d’art de Dijon et des conférences Manèges organisées par le centre d’art La Maréchalerie de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles.

Manola Antonioli est docteure en philosophie et sciences sociales de l’Ehess-Paris, Hdr en esthétique (architecture) et ancienne responsable de séminaire au Collège international de philosophie. Elle a enseigné l’histoire et la théorie du design et de l’architecture entre 2012 et 2015 à l’Ecole nationale supérieure d’art de Dijon, où elle a également dirigé le Laru (Laboratoire de recherche urbaine). Elle est actuellement professeur de philosophie à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette, chargé de cours à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles et chercheuse au sein du Gerphau.

Ouvrage publié en partenariat avec l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon, la Maréchalerie – centre d’art contemporain et l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles

Sommaire
– Fabriquer la paix civile
– «Enseigner l’urbain»

Partie 1. Végétal et nature en ville
– Aux armes, jardiniers et habitants!
– Formes de renouvellement urbain
– «Sol» en ville
– La permaculture: une utopie concrète
– Stratégies pour la reconquête d’un jardin

Partie 2. Politique et esthétique des rues et des interstices urbains
– Les expressions murales illicites
– Dans les interstices: Etienne Boulanger
– Interventions, camouflages, prise de parole: créer des lieux dans la ville
– L’interstice: un nouvel espace d’émancipation urbaine

Partie 3. Cartographies et dérives urbaines
– Notes sur la dérive urbaine
– Walkscapes ten years later
– Vito Acconci: une navigation par fragments cartographiques et figures
– 9+3 récit de territoire
– City weight Dijon

Partie 4. Réinventer l’architecture
– La mossa del cavallo (le déplacement du chevalier): Superstudio et l’architecture radicale
– Nomadisme urbain: entre épuisement et régénération
– Machines de guerre et agencements architecturaux de résistance
– Une seule étincelle

Partie 5. Technotopies
– La machine de guerre inachevée
– Les makers farbiquent-ils des machines de guerre?
– Vers un nouveau statut du citoyen dans la smart city en devenir

Partie 6. Hétérotopies urbaines
– Hétérotopies créatrices ou destructrices
– Form follows action
– (In)habitable: expériences vécues dans des lieux souterrains
– L’ascension du mont Gulli

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