MACHines

Elektra
MACHines

Dernier volet de la saison, et plein feu sur le Canada! Ce rendez-vous à l’échelle d’un presque continent, tend à rendre compte de la diversité mais aussi du caractère prolifique de la création contemporaine outre-Atlantique. Avec Elektra, festival international d’art numérique à Montréal, mais aussi la Société des Arts Technologiques (SAT), cette double manifestation propose une sélection pancanadienne d’artistes au Centre des arts et dans la ville d’Enghien-les-Bains, au sein de la SAT[osphère], une structure immersive conçue sous la forme d’un dôme permettant la projection et la diffusion sonore à 360°.

Dans les espaces d’exposition et avec Elektra, le propos interpelle cette fois l’humain dans sa relation ambiguë avec les technologies qu’il conçoit.

«What we can’t do ourselves, will be done by machines which we will invent.»
Silence, John Cage

«Ce que nous ne pouvons concevoir par nous-mêmes, sera fait par les machines que nous inventerons». D’emblée, la complexité des rapports est posée et cette phrase du célèbre compositeur américain prend tour à tour la forme de préfiguration ou d’avertissement.

L’exposition «MACHines», c’est aussi une référence à la vitesse de propagation que l’on utilise notamment pour le son. Mach, c’est une double référence aux domaines des sciences et de la perception, ce qu’il est possible d’évaluer dès lors qu’il s’agit d’éprouver un son, soit par sa résonance – l’ouïe –, soit par ses vibrations – le corps entier.

Ce double propos au centre des arts mais aussi dans la SAT[osphère], convoque la question sonore comme une interface possible entre l’homme et les technologies, avec au programme, des installations numériques, machines d’extension du cerveau, de la perception, des fonctions vitales; des machines à visualisation, à rêves, à disparition des souvenirs.