Celia Hempton
Lupa
Pour nommer cette exposition, Celia Hempton, artiste basée à Londres, reprend le nom de la louve mythique qui a allaité les jumeaux Romulus et Remus, mot qui était aussi utilisé en argot romain pour désigner une prostituée. En espagnol, Lupa est un verre grossissant.
Cette exposition fait partie d’une série d’installations dans lesquelles l’artiste accroche ses peintures, réalisées dans l’atelier, sur des peintures murales qu’elle travaille spécifiquement pour le lieu. Ici, les murs de la galerie ont été recouverts de taches de peintures, certaines parties ont été badigeonnées, effacées puis repeintes par des blocs de couleur opaque.
Ces wall-paintings fonctionnent pour Celia Hempton comme une continuité de ses recherches sur les limites des conventions picturales, de leur représentation et de leur fonction. Ils servent aussi de contexte ou de support pour les peintures de nus qu’elle accroche par-dessus, nuançant parfois l’ambiance et la compatibilité.
Les petites peintures de nus — concentrées sur les parties du corps habituellement cachées — sont faites in situ en un jour, à quelques pas du modèle, pendant la durée totale de la production de l’œuvre.