Robert Crumb
L’underground américain
La galerie présente des œuvres de Robert Crumb, artiste mythique de la BD underground américaine, né en 1943 à Philadelphie (Pennsylvanie).
Des planches historiques des années 60 à 80 seront montrées. Certaines proviennent des premières publications qui l’ont rendu célèbre, notamment Head Comixs et ZAP n°1. Elles recouvrent les aspects sociologiques, philosophiques ou liés au fantasme sexuel de l’artiste.
Les influences subies par Robert Crumb englobent les films muets, les films burlesques, les dessins animés. Comme toute sa génération, Crumb lira Jack Kerouac. Parallèlement à son activité de «cartoonist», il illustrera Charles Bukowski, l’un de ses écrivains favoris, ainsi que Franz Kafka. Courant 1990, le Museum of Modem Art de New York a présenté une exposition «High and Low: Modem Art and Popular Culture» qui accordait à Crumb une place importante et établissait un parallèle avec l’œuvre de Philippe Guston, dans laquelle on retrouve ce dessin expressionniste, tragique ou encore «organic». L‚influence de Robert Crumb dans la création artistique contemporaine et indirectement dans la publicité est évidente et manifeste.
La galerie propose autour de Robert Crumb d’autres artistes de l’underground américain : Joel Beck, Guy Colwell, Bill Griffith, Rory Hayes, S.Clay Wilson.
Parallèlement, la galerie présente des dessins et des CD de rock underground de Daniel Johnston, artiste de Houston né en 1961 à Sacramento (Californie).
Jonhston développe, à travers des symptômes psychiatriques, un dessin réalisé au crayon ou au feutre autour de personnages de BD. A travers cet univers spontané et engagé, ils dessine une critique de la société américaine.
En musique, Johnston a cette image du héros rock’n‚roll tragique, du «sorry entertainer » selon le titre d’une de ses chansons les plus emblématique. Il est devenu un membre célèbre de l’underground, suivi avec attention par les musiciens de sa génération. Des dizaines de groupes ont repris ses titres, en considérant le génie absolu de Johnston : des chansons d’une voix mal assurée, d’une honnêteté désarmante qui sont —au-delà de leur exécution fruste– intelligentes et très bien construites. Ainsi, au printemps 2003, Johnston fut personnellement invité par David Bowie au festival annuel Meltdown au Royal Festival Hall de Londres.