Yoko Ono
Lumière de l’aube
A la fois plasticienne, musicienne, vidéaste, poète et performeuse, Yoko Ono est avant tout une figure marquante de l’avant-garde artistique des années 1960.
Le Musée d’art contemporain (MAC) de Lyon lui consacre une exposition intitulée «Yoko Ono, lumière de l’aube» qui a lieu jusqu’au 10 juillet et qui retrace soixante-quatre ans de carrière, de ses poèmes illustrés réalisés en 1952 à ses installations récentes.
Née au Japon en 1933 et ayant grandi entre New York et Tokyo, elle parfait son éducation entre la philosophie et la vie en temps de guerre, privations et déplacements. En œuvrant pour la paix, elle devient, avec son époux John Lennon, une icône incontournable de la non-violence.
Dès ses premières œuvres dans les années 1950, Yoko Ono expose de nouvelles idées et crée des concepts inédits. C’est sans doute ce constant avant-gardisme qui procure cette impression d’accomplissement qui jalonne toute son œuvre.
Très jeune, pendant la guerre et les bombardements, elle découvre le ciel et le pouvoir de l’imaginaire : elle crée pour son frère affamé des « menus pour le ciel ». Le ciel devient à ses yeux une oasis de paix, lui permettant d’échapper aux difficultés qui l’entourent. En 1966, cet élément emblématique de son oeuvre apparaît dans son installation « Sky TV”, qui consiste à filmer et à diffuser en temps réel le ciel sur un écran de télévision. C’est un exploit technique pour l’époque, mais aussi, et surtout, une invitation à imaginer et penser librement et à être sensible à ce qui nous entoure.
En 1952, elle écrit une oeuvre intitulée The Soundless Music, et une autre dont elle crée les images, qui porte le titre de An Invisible Flower. Les deux sont avant tout des «concepts». En 1953, Yoko Ono retourne à New York afin de poursuivre ses études et c’est là qu’elle écrit A Grapefruit in the World of Park, qui sera le canevas de quelques-unes de ses toutes premières performances.
Au cours de l’hiver 1960/1961, Yoko Ono soutient l’idée qu’une représentation visuelle d’un concept ou d’une idée n’est pas nécessaire, et elle présente des instructions pour peintures, qui consistent en de simples mots écrits sur des feuilles exposées. L’étape finale de ce processus sera la publication en 1964 de Grapefruit.
Yoko Ono crée des oeuvres pour différentes formes : son, film, participation, instruction, architecture, installation, environnement… Toutes ces formes sont présentées dans la rétrospective que macLYON consacre à cette artiste qui a, tout au long de sa carrière, contribué à redéfinir et élargir considérablement l’art de notre temps.
Vernissage
Mardi 8 mars à 18h30