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Lucien Pelen

11 Fév - 27 Mar 2010
Vernissage le 11 Fév 2010

Lucien Pelen propose une série d'autoportraits en noir et blanc dans lesquels il parcourt autant de paysages que de fantasmagories. Revêtu du costume d'artiste d'un certain Lucien de Pré-Bouzié, figure imaginaire du début du siècle dernier, il se projette dans un temps révolu.

Communiqué de presse
Lucien Pelen
Lucien Pelen

Pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie, Lucien Pelen propose une série d’autoportraits en noir et blanc dans lesquels il parcourt autant de paysages que de fantasmagories. Revêtu du costume d’artiste d’un certain Lucien de Pré-Bouzié, figure imaginaire du début du siècle dernier, il se projette dans un temps révolu.

Seul, figé dans des scènes irréelles, Lucien joue des situations dans lesquelles il convoque une assemblée constituée de la mort, l’art, l’absence, le vide, etc. Des légendes saugrenues accompagnent ces images: Lucien de Pré-Bouzié étranglé par la fôret un peu avant l’hiver, 1904 ou encore Lucien de Pré Bouzié mort noyé dans son bassin le 25 automne, 1908.

On se trouve face à l’absurde des situations proposées, dans une histoire qui n’a jamais existé, à lire un texte que ce personnage n’a jamais écrit puisqu’il n’a jamais vécu: «Ô Pré-Bouzié du bon vieux temps, le Pré Bouzié du Pré à la Bouse. Il est là toujours vaillant, tantôt mort, tantôt vivant comme il se cite lui-même avec ironie, vérifiant le poids du monde, la rotation de ses terres, creusant la mine de ses ancêtres, ou espérant l’eau couler sur les rails, art mineur dit-il et pourquoi pas remonter la pépite du centre de la terre ? Il est mort à la messe un dimanche, et alors ? La mort, cette mort exigüe qui nous entoure, c’est là que Pré-Bouzié est né, c’est là qu’il reste et restera.»

Parfois, le personnage Pré Bouzié va se baigner dans la boue en décembre, pour avoir froid au pied, froid au dos, froid à la tête, pour rentrer chez lui et se dire aujourd’hui j’ai existé, j’ai existé dans mes rêves. Parfois, Pré-Bouzié pense à la mort parce que la mort c’est l’art et l’art c’est la mort. C’est ce qu’on lui a dit. Si c’est pas ce qu’on lui a dit c’est ce qu’il a compris et si c’est pas ce qu’il a compris, c’est tout simplement ce qu’il ressent en lui. Mourir pour l’art: In search of the Miraculous ! Quoi de plus beau pour Pré-Bouzié, partir en mer et se noyer, juste pour se noyer, pas pour mourir peut-être, pour passer…»

critique

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