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Luciano Fabro. Convivio

Une trentaine d’œuvres de Luciano Fabro, artiste de l’arte povera, organisées en six séquences (monumental, traditionnel, processuel, didactique, sentimental et national), en résonnance avec les sculptures classiques de Bourdelle. L’historien de l’art Didier Semin retrace le parcours de l’artiste, défini par les œuvres choisies.

— Éditeurs : Paris musées, Paris / Musée Bourdelle, Paris
— Année : 2004
— Format : 19 x 25 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 72
— Langue : français
— ISBN : 2-87900-827-1
— Prix : 19 €

Présentation

«Convivio» fait référence au Banquet de Dante et exprime l’intention de Luciano Fabro d’instaurer un échange chaleureux entre un lieu chargé d’histoire et l’art d’aujourd’hui. Il présente, en parallèle avec les collections permanentes, un choix d’une trentaine d’œuvres (de 1968 à 2004) pour certaines inédites, ainsi que des documents photographiques et des travaux d’artistes comptant parmi ses amis.

Le parcours s’élaboré autour de six énoncés : monumental, traditionnel, processuel, didactique, sentimental et national, définis par Luciano Fabro, et qui ne correspondent pas à une organisation topographique stricte.

La section «monumental» trouve naturellement sa place dans le grand hall du musée. Dans cet espace, la Scala di Giacobbe (L’Échelle de Jacob, 1996) semble une réponse gracile aux plâtres imposants qui l’entourent.
De la même façon, Pénélope (1972), de la série «processuel», fait écho, avec ses fils tendus sur le mur, à la sculpture homonyme de Bourdelle.
Tamerlan (1968), masque de bronze dont l’empreinte a été exécutée «sur le vif», fait partie de la même catégorie. Les Piedi senili (Pieds séniles, 2000), qui appartiennent à la section «traditionnel» sont installés dans la salle attenante au grand hall. Ces œuvres apparaissent comme des étrangetés rétives à toute interprétation. Dans l’ancien appartement de Bourdelle, sur le lit de repos du sculpteur, l’artiste a installé Settimo modo di mettere le lenzuola (Septième façon de mettre les draps, 1968/2004).
Le jardin intérieur accueille Nido (4b Luciano) [Nid (4b Luciano), 1994], qui compte dans la série «sentimental». C’est encore le thème «sentimental» qui est développé. tout au long de l’exposition, à travers un choix d’œuvres appartenant à la collection personnelle de Luciano Fabro et réalisées par des artistes amis (Manzoni, Kounellis…). On peut y voir un écho à la collection rassemblée par Bourdelle lui-même.
L’aile Portzamparc abrite la Groma per Spinoza (Groma pour Spinoza, 1997), classée dans la section «didactique», et qui évoque l’excommunication de Spinoza.
La série des «Italie» – parmi lesquelles Italia Balla (2004) et Italia, crucina Italiana (Italie, cuisine italienne, 2004), toutes deux inédites – est une déclinaison dans différents matériaux, et selon des installations variées, du motif de la carte de l’Italie. Ces Å“uvres sont reliées à l’énoncé «national».

(Texte publié avec l’aimable autorisation du musée Bourdelle)

L’artiste
Luciano Fabro est né en 1936 à Turin. Il vit et travaille à Milan.

L’auteur
Didier Semin, né en 1954 en Alsace, est professeur d’histoire de l’art à l’École nationale supérieure des beaux-arts à Paris.

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