L’exposition « Naming the Money » au CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux s’articule autour de l’installation éponyme de Lubaina Himid, une Å“uvre majeure de cette artiste britannico-tanzanienne dont la pratique se concentre autour des thèmes de l’histoire culturelle et des identités.
L’installation Naming the Money de Lubaina Himid au CAPC
Déployée au cœur de la nef du CAPC, l’installation Naming the Money, réalisée en 2004 par Lubaina Himid, se compose d’une centaine de silhouettes découpées dans des planches de contreplaqué peintes et figurant , dans des situations d’activité et de vie des serviteurs africains qui étaient toujours représentés comme simples faire-valoir auprès de leurs maîtres dans la peinture européenne des XVIIe et XVIIIe siècles.
Lubaina Himid redonne vie aux esclaves africains
Ainsi extraits de scènes dans lesquelles ils n’étaient que les symboles de la richesse et du statut social de leurs maîtres, ces esclaves sont libérés par Lubaina Himid qui leur redonne un corps, une autonomie, un nom et une capacité d’action individuelle et collective. Représentés dans l’exercice de diverses professions, ces personnages racontent, sur un fond sonore associant musique et texte, leurs identités changeantes et le passage de leurs noms et métiers africains noms et rôles qui leur sont imposés dans les cours royales européennes.
Des peintures abstraites qui évoquent Zanzibar
Autour de l’installation Naming the Money et de sa foule colorée de silhouettes entre lesquelles le spectateur est invité à déambuler est exposée la série de peintures intitulée Zanzibar : neufs diptyques aux motifs géométriques abstraits inspirés à Lubaina Himid par des voyages réels ou intérieurs. Ces œuvres qui évoquent la mémoire de son île natale, Zanzibar, offrent un contrepoint plus suggéré et intime à l’installation centrale.