L’exposition « Terres de femmes » à la galerie Praz-Delavallade, à Paris, vise à faire entendre la voix des femmes dans l’art contemporain à travers les Å“uvres de vingt femmes artistes à la personnalité et à la créativité affirmées.
« Terres de femmes » : la vitalité de l’art au féminin
Partant du constat que les femmes, si elles sont souvent représentées par les artistes, en particulier à travers les nus en peinture et en sculpture, sont en revanche quasiment invisibles lorsqu’elles occupent le rôle du créateur, l’exposition entend mettre en lumière des Å“uvres de femmes artistes de différentes générations et engagées dans diverses pratiques, de la peinture à la photographie, en passant par le dessin, la lithographie, l’oeuvre textile, la sculpture, le collage et l’installation.
Les sculptures de Niki de Saint Phalle et celles de Louise Bourgeois comme Fallen Woman, pièce en porcelaine noire et or poli réalisée en 1996, les photographies d’Irina Ionesco comme Front page, de 1978, ou encore les Å“uvres d’Annette Messager témoignent d’une reconnaissance tardive des femmes artistes en France. Alors que les années 1970 voient naîtrent une réflexion sur cette quasi-invisibilité dans le monde de l’art, il faut attendre la fin des années 1990 pour qu’elle cesse, de façon toute relative, sur la scène française.
De Germaine Krull et Louise Bourgeois à Kim Dingle et Sanam Khatibi
Plus qu’une question de statistiques, c’est une question d’influence qui est au cÅ“ur de l’exposition « Terres de femmes », porteuse d’une vision universaliste et d’un idéal de liberté et d’égalité. En réuissant des artistes aux démarches et aux sensibilités très variées, des photgraphies de l’Allemande Germaine Krull datant des années 1930 aux Å“uvres très récentes de l’Américaine Kim Dingle, de la Néerlandaise Marlène Dumas et de la Belge Sanam Khatibi, c’est une histoire de l’art enfin paritaire qui se dessine.