Louise Bourgeois, Anish Kapoor
Louise Bourgeois, Anish Kapoor
Du 13 mai au 14 juin 2003, la galerie Alain Le Gaillard présente deux approches de la sculpture contemporaine.
Autour de deux pièces importantes et très caractéristiques du propos artistique de chacun des deux artistes: Louise Bourgeois et Anish Kapoor, deux pratiques, deux univers dialoguent.
Seront également présentées des œuvres sur papier.
Louise Bourgeois est née en 1911 à Paris, elle arrive à New York en 1938 où elle vit et travaille depuis.
Dès le début des années 1940, elle se rapproche de l’Ecole de New York et participe aux courants avant-gardistes aux côtés d’artistes tels que Pollock, Rothko ou Tobey.
Considérablement influencées par l’arrivée des artistes surréalistes européens qui immigrent aux Etats-Unis après la 2e guerre mondiale, les premières sculptures de Louise Bourgeois se composent de groupements de formes abstraites et organiques, souvent découpées dans du bois.
Dans les années 1960, elle commence à exécuter ses travaux dans le caoutchouc, le bronze, et la pierre, plus référentiels à ce qui est devenu le thème dominant de son travail: son enfance. Comme elle l’a énoncé : «Mon enfance n’a jamais perdu sa magie, n’a jamais perdu son mystère, et n’a jamais perdu son caractère dramatique.»
Profondément symbolique, son travail renvoie au rapport avec ses parents et le rôle qu’a joué la sexualité à cette époque. Louise Bourgeois produit une réflexion sur le pouvoir psychanalytique de ses volumes, substituts de son enfance, ils lui permettent de se débarrasser de ses démons.
Né à Bombay en 1954, Anish Kapoor vit et travaille à Londres depuis le début des années 1970. Son travail a été montré dans le monde entier notamment à la Tate Modern à Londres, au MOMA à New York, au Reina Sofia à Madrid, au CAPC de Bordeaux…
Anish Kapoor produit des formes sculpturales énigmatiques qui imprègnent l’espace physique et psychologique. L’esprit d’invention et la polyvalence de Kapoor lui ont permis de produire des travaux allant des sculptures recouvertes de pigment, aux interventions sur des emplacements spécifiques; murs ou planchers, jusqu’aux installations monumentales.
On remarque dans les sculptures de Kapoor sa fascination évidente pour l’obscurité et la lumière; translucidité des travaux de résine, caractéristique d’absorption de la lumière par le pigment, luminosité radiante à travers l’albâtre et effets de réflexion de l’eau et de l’acier inoxydable. Dans tout, il a exploré une bipolarité métaphysique: présence et absence, être et non-être, endroit et envers, le solide et l’intangible.