ART | EXPO

Longitude

03 Fév - 24 Mar 2012
Vernissage le 02 Fév 2012

Le duo Guillaume Louot et Thomas Léon a choisi une installation à deux voix et se faisant écho. Ni étrangers l’un à l’autre ni à l’unisson, les dispositifs dialoguent autour du thème de la mise à plat de l’objet, de ses signes distinctifs et de ses caractéristiques.

Thomas Léon, Guillaume Louot
Longitude

L’exposition Longitude associe l’Å“uvre de Thomas Léon à celle de Guillaume Louot sur une ligne commune d’investigation des formes historiques de la modernité, et de notre rapport au volume sonore, plastique et spatial.

À cette occasion, Thomas Léon présente deux nouveaux dispositifs spécifiques mettant en jeu notre rapport à l’espace et au son. Glass House (un film de repérage) est une installation vidéo et sonore inspirée des notes de Sergueï Eisenstein pour un film non réalisé intitulé Glass House.

La vidéo est une exploration des sources architecturales du projet d’Eisenstein (l’architecture de verre aussi bien expressionniste que moderniste) en même temps qu’une actualisation de ces sources par l’introduction d’éléments architecturaux contemporains ou prospectifs.

La bande son diffusée sur six enceintes est composée à partir d’enregistrements d’un Cristal Baschet. Cet instrument mis au point en 1952 est composé de tiges de verre accordées chromatiquement, frottées par les doigts de l’interprète. L’amplification se fait au moyen de résonateurs en fibre de verre et en acier. Elle se déploie comme un paysage sonore qui entre en résonance avec l’image, donnant la sensation qu’on se déplace à l’intérieur du son comme dans une architecture.

Sans-titre (ghost tower) est une installation sonore inspirée à la fois des architectones de Kasimir Malevitch et du design des enceintes acoustiques. Un volume en bois traité à la laque noire, massif, repose penché sur le côté, comme une architecture jetée au sol. La matière sonore faite de bruits et de sons électroniques déplie un récit abstrait de la construction de la tour et de sa chute.

Guillaume Louot propose quant à lui une nouvelle version de ses Peintures reportées, installations nées d’opérations de transfert et d’une pratique combinatoire du motif pictural.

Pour Longitude, c’est autour et à partir de l’Å“uvre Sans-titre (ghost tower), mais également de l’espace de La BF15, que Guillaume Louot crée trois muraux de peinture. Leurs dessins et leurs dimensions se basent sur des gabarits obtenus à partir du volume de l’Å“uvre de Thomas Léon, et les configurations de leur agencements varient dans l’alternance des pleins et des vides de l’architecture du lieu. Enfin, leur matière noire, directement issue de celle qui compose la pièce de Thomas Léon, font également ressurgir les formes d’une peinture formaliste.

La figure dominante du suprématisme, ainsi que la formule «less is more» de Mies van der Rohe sont en effet des pistes conduisant l’artiste aux différents emplacements de la peinture dans l’espace. Cette somme de déclinaisons formelles, se limitant à des compositions au premier degrés (fond/forme), est également inspirée du all over et de la neutralité du minimal art.

Vernissage
Jeudi 02 février 2012

critique

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